GIEC : « Les vols long-courriers vont disparaître dans le tourisme »
Selon le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le 6e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est « un guide de survie pour l’humanité », avec des alertes et des sources d’espoir. Quelles sont les grandes conclusions de ce rapport qui touchent spécifiquement le tourisme et les transports ? Comment l’industrie peut-elle se transformer ? Les réponses de deux auteurs du GIEC, Yamina Saheb et Gonéri Le Cozannet, à travers une interview croisée.
L’Echo touristique : Yamina et Gonéri, quelles sont les grandes conclusions du GIEC qui impactent le tourisme et les transports ?
Gonéri Le Cozannet : Dans le rapport du groupe 2, une image clé montre deux mondes alternatifs : un monde où nous avons réussi à nous adapter, stabiliser le changement climatique et limiter les pertes de biodiversité. Avec notamment des aires marines protégées et des mangroves en Asie attractives pour le tourisme. Dans ce schéma, il y a une place pour le tourisme durable, reconnecté à la nature. Il reste la grande question du transport. Dans l’autre monde, qui correspond à la trajectoire que nous suivons, les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. Le tourisme est non durable, ce qui renvoie notamment aux transports actuels comme l’avion et la voiture. Un Paris-New York correspond à 1,5 tonne d’émissions de Co2, soit 15 % des émissions annuelles d’un Français. Le problème, c’est que l’aviation est difficile à décarboner. Cela passe par des SAF, d’origine végétale ou synthétique, qui ne sont pas neutres.
Yamina Saheb : Dans le rapport de synthèse du GIEC, une image résume tout le travail réalisé. Ce schéma montre trois générations face au réchauffement climatique et la multiplication des épisodes de canicule : une personne née en 1950, une autre en 1980, et un enfant né en 2020. Cette image illustre l’histoire de ma famille et celle de millions de familles, puisque mon fils est né à la veille d’une canicule à Paris dans un hôpital magnifique, mais non climatisé. Il est arrivé dans l’inconfort sur la planète, et sa génération va connaître de nombreuses canicules si nous continuons avec les politiques d’aujourd’hui. Nous nous acheminons vers un réchauffement de +3 degrés dans le monde, qui atteindra +4 degrés en France. Dans de telles conditions, nous ferons face à des problèmes d’alimentation, d’eau, de maladies inconnues à ce jour. Peut-être que la nouvelle génération ne vivra jamais jusqu’à 70 ans, ni même 30 ans. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, demain, il n’y aura pas de vie. Il faut le dire et le crier sur tous les toits. Les politiques doivent le comprendre.
Pourrions-nous éviter que les choses s’accélèrent ?
Yamina Saheb : Ce qu’il faut comprendre, c’est que des impacts sont irréversibles, comme l’élévation du niveau de la mer. En revanche, nous pourrions éviter que les choses s’accélèrent.
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Terrorisme ? Ça fait peur oui. Mais malheureusement, si on s’intéresse de prêt à la question, il y a de quoi avoir peur. Je suis scientifique, et maîtrise bien les questions climatiques. Et j’ai peur pour mes enfants et petits enfants. Tant mieux pour vous si vous arrivez à rester dans le déni. Mais ça ne vous sauvera pas, ni votre descendance.
Encore un commentaire de quelqu’un qui ne connaît pas le fonctionnement du Giec…et qui ne sait pas ce qu’est le terrorisme…
Absolument d’accord avec Jean Michel. Les khmers verts sont là. Aucun complotisme là-dedans , je n’accorde aucune crédibilité au GIEC au vu du peu de scientifiques réels qui le composent.
Hervé
Encore du terrorisme vert qui veut faire peur en faisant des déclarations qui diabolisent l’avion et les long-courriers!