Fram : Bercy réétudie les offres de reprise
Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle devrait de nouveau se réunir cet après-midi à Bercy, selon les Echos, pour étudier la situation financière de Fram et les deux offres de reprises en cours.
Le suspens continue pour la reprise de Fram avec, peut-être, de nouveaux rebondissements à attendre d'ici à ce soir.
Selon nos informations, les actionnaires n'auraient toujours pas tranché entre les deux offres de reprise, présentées d'un côté par HNA-Selectour Afat et de l'autre par Karavel-Promovacances. Il semblerait que cette indécision soit liée à un désaccord entre Marie-Christine Chaubet et son demi-frère Georges Colson, à parts égales, à hauteur de 40%, dans le capital de l'entreprise.
Un audit de Karavel
Selon le conseil de Marie-Christine Chaubet, cité dans un article de notre confrère les Echos, celle-ci attend toujours des précisions de HNA. "Mme Chaubet ne peut soutenir un projet HNA non étayé et sans avoir vu son porteur qui n'a même pas signé cette promesse de cession de titres qui ne stipule aucun engagement industriel au bénéfice de Fram", déclarait ainsi hier maître Didier Bruère-Dawson. "Madame Chaubet considère qu'elle n'a qu'un seul projet industriel en main, malgré ses demandes, et c'est en responsabilité qu'elle soutient Karavel", a-t-il ajouté.
Selon les Echos, l''offre de Karavel, qui prévoit une reprise dans le cadre d'un plan de continuation, donc après dépôt de bilan, pourrait cependant évoluer. Un audit de trésorerie aurait été réalisé et clos le 15 octobre. "Karavel serait contraint de revoir son offre sur Fram, et l'adapterait à une situation financière et opérationnelle dégradée", selon notre confrère. Il en sera logiquement question lors la réunion prévue au Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (Ciri).
Rééxamen des offres
Depuis des mois, le Ciri suit de très près le dossier de Fram et rééxamine une nouvelle fois cet après-midi, selon les Echos, la situation financière du groupe et l'impact des deux offres.
Outre l'étude de la potentielle nouvelle offre de Karavel, il devrait également clarifier la proposition sino-française de rachat des titres "in bonis" pour 7 millions d'euros, dont 3 millions avant la fin de l'année, officiellement déposée en début de semaine.
Alors qu'aucun représentant de HNA ne s'est jusqu'à présent exprimé, laissant le champ libre à Selectour Afat, cette offre aurait "été formulée par une entité ad hoc Hanash, réunissant Selectour Afat Entreprise et HNA Group Europe, une société luxembourgeoise présidée par un homme d'affaires proche de la direction de HNA, Gérard Houa. Un intermédiaire jusqu'à présent fort discret", remarquent justement les Echos.