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Fiscalité : la mairie de Paris veut taxer davantage les touristes les plus aisés

La capitale, qui évalue à 1,2 milliard d’euros le coût de la crise sanitaire, cherche à développer ses recettes fiscales. L’augmentation de la taxe de séjour dans les hôtels de luxe pourrait fait partie des solutions envisagées.

La mairie de Paris, qui reproche à l’Etat un désengagement financier, préconise dans un rapport publié mardi une plus forte taxation des logements et bureaux vacants, et des touristes fortunés, ce qui nécessiterait une intervention législative.

Alors que la Ville de Paris évalue à 1,2 milliard d’euros le coût pour elle de la crise sanitaire, entre les pertes de recettes et les dépenses supplémentaires, « le système actuel de fiscalité des collectivités locales est à bout de souffle, et nécessite d’être urgemment réformé », soulignent Nicolas Bonnet-Oulaldj, chef des élus communistes parisiens, et Paul Simondon, adjoint PS aux finances de la maire Anne Hidalgo, dans leurs propositions. 

Parmi celles-ci, trois sont incitatives pour le logement : le lancement d’une taxe additionnelle sur les bureaux vacants, la multiplication « au moins par quatre » de la taxe sur les logements vacants ou le déplafonnement de la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires en zone tendue.

D’autres visent notamment les touristes les plus aisés avec un déplafonnement de la taxe de séjour sur les palaces et les hôtels de luxe.

Des mesures qui pourraient s’appliquer dès 2023

L’exécutif de gauche dirigé par Mme Hidalgo, qui reproche au gouvernement un manque de soutien financier depuis la crise sanitaire, préconise aussi une « réflexion nationale afin de mieux taxer les bénéfices des multinationales installées à Paris » et de « faire davantage contribuer l’économie numérique et le commerce de livraison », à travers la création d’une taxe sur les flottes de livraison ou les produits livrés.

Si la perte d’autonomie fiscale fait l’objet d’un « constat unanime de la part des élus, quel que soit leur bord politique » en France, et si ce rapport « doit s’adresser à tous », la capitale a connu un « impact de la crise amplifié » et il existe une « spécificité parisienne sur les taxes de séjour et les résidences secondaires », justifie à l’AFP M. Bonnet-Oulaldj.

Pour M. Simondon, ces « outils de fiscalité incitative » peuvent « être partagés très largement par les élus » de tous bords, y compris par des maires de droite « dans des villes où la situation du logement est très tendue ».

Pour l’adjoint aux finances, certaines mesures présentées sont « applicables dès 2023 » si une majorité parlementaire se dégage sur le sujet. « Les DMTO, la taxe de séjour, ça ne coûte rien à l’Etat, ni aux classes populaires », défend M. Bonnet-Oulaldj pour qui il s’agit de mesures de « justice sociale ».

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