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Faillite de Thomas Cook : 5 agences françaises partagent leurs galères

Les franchisés de Thomas Cook France sont en attente d’une procédure officielle, et espèrent une éventuelle reprise de la marque Jet tours.

Yvon Peltanche, Eden Tour à Pornichet :

« En tant qu’affilié, avec 4 agences à l’enseigne Thomas Cook et 5 agences à l’enseigne Jet tours, la situation est très compliquée aujourd’hui. Tant que Thomas Cook France n’a pas déposé le bilan, nous sommes bloqués. Procéder à des remboursements ou réserver chez un autre tour-opérateur peut nous être préjudiciable. Mais le siège nous a demandé de ne pas faire partir les clients Jet tours. D’autre part, nous subissons la pression de certains tour-opérateurs qui veulent être payés pour assurer le départ des clients, alors que nous avons déjà été prélevés. Je ne peux pas écarter l’hypothèse d’une reprise de la marque Jet tours, qui reste encore viable, car elle est à ce jour déconnectée de la marque Thomas Cook. Il faudra tout de même rétablir la confiance avec les clients ».

Martine Juen, agence Thomas Cook au Pontet :

« La situation n’est pas claire sur le marché français ! On ne peut pas faire grand’chose pour le moment, tant que la cessation de paiements n’a pas été prononcée. Il peut y avoir un redressement judiciaire, une procédure de sauvegarde, avec éventuellement une proposition d’un repreneur. J’ai fait deux piles de dossiers : ceux qui concernent les fournisseurs externes, et ceux qui concernent Jet tours. J’ai prévenu tous mes clients. Nous avons très peu de messages en provenance du siège, nous attendons d’en savoir plus ».

Eric Hostingue, agence Thomas Cook à Lormont :

« J’ai rassuré mes clients par mail et par affichette en vitrine sur le fait que je suis indépendant, et autonome par rapport à la faillite de Thomas Cook en Angleterre. En plus, Thomas Cook France n’est pas déclaré insolvable formellement. Je ne sais pas ce qui va se passer pour Jet tours. Pour ce qui concerne les autres TO, ils réclament un paiement en direct pour les départs en septembre, mais je ne paierai pas deux fois. C’est une situation ambigüe. En tout cas, si le groupe défaille en France, je chercherai rapidement à adhérer à un autre réseau ».

Martine Roussel, agence Jet tours à Troyes :

« J’ai une soixantaine de clients à reprotéger pour des départs proches, et je cherche de la disponibilité pour les vacances de la Toussaint. Je vendais énormément de produits Jet tours, et j’arborais une enseigne flambant neuve ! Je ne pensais pas en arriver là, après 25 ans de partenariat. Il n’y a pas d’effet de panique chez mes clients car ils me connaissent en tant que Martine Roussel Voyages. L’idéal serait que la marque Jet tours soit rachetée, avec les compétences. En tout cas, cette faillite de Thomas Cook marque la fin du tourisme de masse ».

Fabien Krol, agence Thomas Cook à Paris :

« J’ai ouvert cette agence il y a un an, et j’allais en ouvrir une deuxième en octobre. J’ai juste le temps de changer de réseau pour ce prochain point de vente. La période à venir va être très tendue car Jet tours représente une bonne partie de mes ventes évidemment. Si tous les clients réclament un remboursement de leurs acomptes, ce sera très difficile à supporter. Je vais donc mettre en avant d’autres tour- opérateurs, je n’ai pas le choix ».

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