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Voyage d’affaires : les agences perdent du terrain

Le marché des déplacements professionnels est en progression, notamment grâce à la dynamique des grandes entreprises, selon la 27ème édition d’Espace Voyages Professionnels (EVP). Mais TMC et agences de voyages de quartier n’en profitent pas pleinement.

C’est devant 350 acheteurs et clients que Matthieu de Lubersac, business manager pour American Express Global Business Travel (GBT), organisatrice d’EVP 2018, a détaillé les résultats du baromètre européen du voyages d’affaires 2018.

« En 2017, les dépenses en voyages d’affaires ont augmenté de 3,1% par rapport à 2016, contre 2,5% envisagés il y a un an. Cela prouve une chose : que le marché est optimiste », lance d’emblée Matthieu de Lubersac. Dans le détail, les grandes entreprises ont augmenté leurs dépenses de 2%, contre -1% en 2016.

Les agences challengées mais préservées

« Ce sont elles qui tirent le marché vers le haut », précise Matthieu de Lubersac. Les entreprises de tailles intermédiaires (+5%) et les PME (+3%) apportant tout de même leur pierre à l’édifice.

Dans une industrie toujours plus confrontée à la désintermédiation, la place des agences dans la vente de voyages d’affaires est concurrencée. « L’agence, qu’elle soit traditionnelle ou qu’il s’agisse d’une TMC (Travel Management Company), reste le canal le plus efficace pour la gestion des frais de voyages », estime Matthieu de Lubersac.

Cependant, si 73% des entreprises font encore appel à une TMC ou une agence locale (contre 83% en 2016), au global, elles ne captent « plus que » 51% des réservations, contre 29% pour l’open booking et 21% pour un mélange des deux canaux. « Les agences sont challengées par les opérateurs online mais leur expertise les préservent », juge Matthieu de Lubersac.

Les entreprises sollicitent de plus en plus les plateformes de réservations en ligne.
© EVP

Pour l’année 2018, l’étude de GBT, menée auprès de 1000 entreprises de tailles diverses dans 11 pays européens, calcule une croissance des dépenses de l’ordre de 3,4%. « C’est une prévision ambitieuse, mais elle prouve que les entreprises sont optimistes », conclut Matthieu de Lubersac.

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