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Emirates veut développer ses vols entre l’Europe et les Etats-Unis

Malgré les embûches semées par l’administration et les compagnies aériennes américaines, Tim Clark, le président d’Emirates, a expliqué que sa compagnie n’excluait pas de développer des vols directs entre le vieux continent et l’Amérique du Nord.

Selon Tim Clark, le président d’Emirates, le point à point représente environ 1% de la capacité de la compagnie. En début de semaine, lors de l’Assemblée générale annuelle de IATA à Sydney, le président de la compagnie dubaïote a expliqué à Skift, un média américain qu’il n’excluait pas « que sa compagnie aérienne ajoute des lignes sans escale entre l’Europe et les États-Unis ».

Et ce malgré les récentes promesses des compagnies américaines et des diplomates américains que les trois plus grands transporteurs du Golfe ne lanceraient pas de nouvelles liaisons transatlantiques directes dans un futur proche. Rappelons qu’Emirates opère deux lignes sans escale entre l’Europe et les États-Unis – de Milan à New York et d’Athènes à Newark.

Pour les routes trop longues depuis Dubaï

Techniquement, les deux itinéraires commencent à Dubaï, mais selon les normes internationales appelées «cinq libertés», Emirates est autorisé à prendre et déposer des passagers en Europe. Habituellement, les compagnies aériennes utilisent les droits de cinquième liberté lorsqu’une route est trop loin pour un vol sans escale. Par exemple, Emirates cherche à voler de Mexico à Barcelone à destination de Dubaï parce que ses avions ne sont pas capables d’atteindre Dubaï sans escale.

Interrogé mercredi, Thierry de Bailleul, le directeur général d’Emirates France, confirme. « Même si ce n’est pas notre priorité, bien sûr que le point à point nous intéresse. Encore faut-il que l’on ait les droits trafics nécessaires… »

La diplomatique entre en jeu

Car voilà un sujet brûlant pour les initiés des compagnies aériennes, et cela ne semble pas parti pour changer. Les compagnies aériennes américaines considèrent les routes européennes comme une menace et ont demandé au Département d’Etat de les surveiller, demandant également si les transporteurs du Golfe reçoivent des subventions étatiques ce qui en feraient des concurrents déloyaux.

Après de récentes négociations entre diplomates des Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis, les médias américains ont révélé qu’Emirates avait accepté de ne pas ajouter d’autres lignes transatlantiques. Ses concurrents du Golfe, Etihad Airways et Qatar Airways, auraient promis la même chose, mais aucun d’entre eux n’exploite aujourd’hui les vols de cinquième liberté des États-Unis.

De nouveaux vols vers Seattle

« Si nous voulons faire plus de points aux Etats-Unis ou plus à un moment donné, il n’y a rien qui nous empêche de le faire, contrairement à ce que les autres semblent dire aux médias ou croire », a déclaré un Clark catégorique.

Il a tout de même relevé que les routes de point à point ne sont pas toujours viables. Mais aux États-Unis, Emirates a utilisé les droits de la cinquième liberté pour voler entre des points mal desservis, comme Athènes à New York, qu’aucun transporteur américain n’a piloté en hiver. Le PDG a confirmé que la route d’Athènes était rentable. Avant de déclarer qu’Emirates envisage de reprendre un deuxième vol quotidien vers Seattle et Boston.

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