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Eiffage bientôt à la tête de l’aéroport de Toulouse ?

Sur les quatre candidats potentiels au rachat des 49,9 % qu’il détient dans l’aéroport Toulouse-Blagnac, l’actionnaire chinois Casil Europe a finalement retenu Eiffage.

Le groupe français de travaux publics Eiffage doit racheter la part majoritaire détenue par le chinois Casil dans l’aéroport de Toulouse (sud-ouest) qui en possède quasiment la moitié depuis sa privatisation en 2015, ont annoncé les deux parties mardi. L’opération reste cependant exposée aux incertitudes juridiques sur le statut du site.

« Eiffage annonce entrer en négociations exclusives pour l’acquisition de l’intégralité de la participation détenue par Casil Europe au capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) », dit dans un communiqué le numéro trois français du BTP, derrière Bouygues et Vinci.

Depuis la privatisation de l’aéroport de Toulouse en 2015, Casil en détient 49,9% mais le groupe a annoncé l’an dernier qu’il comptait s’en désengager. La décision de Casil a relancé des polémiques politiques autour du choix de privatiser l’aéroport, d’autant que l’actuel gouvernement a engagé ces derniers mois le processus de privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), exploitant de Roissy et Orly.

Un actionnaire chinois très peu vertueux

En ce qui concerne Toulouse, les responsables des collectivités locales ont longtemps accusé Casil de chercher uniquement à maximiser ses dividendes au détriment des réserves financières de l’aéroport. En avril 2015, l’État avait vendu 49,99% du capital de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse à Casil Europe, une holding française créée par un groupe d’État chinois et un fond d’investissement hongkongais. Des proches de Bercy expliquent alors à La Dépêche que la privatisation doit se dérouler en deux temps : tout d’abord 49,9% puis 10,01% un ou deux ans plus tard.

Mais l’actionnaire chinois n’était pas très vertueux dans sa gouvernance et distribuait des dividendes au-delà du raisonnable. Les actionnaires locaux (Région, le département, la métropole de Toulouse et la CCI) qui possèdent 40% de l’aéroport, ont fait pression sur l’Etat pour ne pas qu’il vende ses 10,01%. Une décision qui a achevé de convaincre le groupe Chinois de se désengager de l’aéroports.

La cession des parts détenues par Casil dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac est loin d’être terminée. En effet, le processus de privatisation a été annulé par la cour administrative d’appel de Paris le 16 avril dernier. Les juges ont estimé que le cahier des charges n’avait pas été respecté. Une procédure est toujours en cours devant le tribunal de commerce de Toulouse.

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