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ÉDITO. Les voyagistes sont-ils considérés à leur juste valeur ?

Ce sont les « petits soldats de l’ombre », comme les appelle France Inter. Les agences de voyages mais aussi les tour-opérateurs ont parfois le sentiment d’être effectivement si peu visibles…

C’est un petit détail qui n’a pas échappé à la sagacité d’un membre du très actif Collectif de défense des métiers du voyage (CDMV), réunissant 4000 membres. Sur le site du Plan tourisme, voyagistes et agences de voyages sont classés dans la catégorie « Autres activités du secteur ». Et ce, après les catégories à part entière « Hôtellerie », « Restauration », « Événementiel », « Cafés », « Sport » et « Culture ». Alors, voyagistes et agences de voyages seraient-ils quantité négligeable ? Et un maillon de la filière Tourisme, moins vital que les cafés ?

En fait, comme souvent, tout est une question… d’économie. Le secteur CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques) représente 7% du PIB, et surtout un million d’emplois dont 300 000 saisonniers, selon l’Umih. Et donc, aux yeux de L’État français, un million d’actifs à sauver pour éviter que de nombreux salariés pointent à Pôle Emploi. Quand les Entreprises du Voyage clament que 30 000 emplois et 3000 entreprises du tour-operating et de la distribution sont en danger, l’impact n’est pas le même. Cet appel au secours s’avère tout simplement moins audible. D’autant plus que, à l’heure d’une crise économique sans précédent, le gouvernement Castex préfère que les Français passent leurs vacances en France, dépensent leurs économies dans les hôtels, les restaurants et les activités tricolores. Le message « bleu-blanc-rouge » est souvent subliminal, mais il est régulièrement distillé dans les prises de parole de différents ministres ou secrétaires d’État. Par conséquent, lorsque les TO et les agences tentent de vendre des voyages à l’étranger à nos compatriotes -ce qui tient du parcours du combattant-, nos gouvernants n’en sont pas forcément satisfaits. Quant à vouloir convertir tous les voyagistes en spécialistes de la destination France, surtout en hiver, il ne faut pas rêver…

Alors, les voyagistes sont-ils considérés à leur juste valeur ? Soyons positifs dans l’adversité, ils ont été largement entendus et soutenus. En plus d’être autorisés à émettre des avoirs dans des conditions exceptionnelles, agences et voyagistes ont reçu les deniers du gouvernement. Et ce, grâce à l’action des EdV, du Seto, de quelques membres très actifs des deux syndicats, et du secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. Toutes les aides listées sur le site Plan-tourisme en témoignent. Puissent ces aides et l’activation des tests antigéniques permettre à la majorité des pros du secteur de s’en sortir, la tête haute. En attendant, consultez bien ce site Plan-tourisme.fr pour vérifier que vous avez activé tous les leviers à votre portée, et profitez aussi de l’atelier Zoom des Entreprises du Voyage sur les aides de l’Etat (mercredi 18 novembre de 16h à 17h15). C’est le moment de faire le dos rond, en attendant des jours meilleurs.

A lire aussi : Les petits soldats de l’ombre (France Inter)

1 commentaire
  1. Pascale Juranville dit

    Il y a encore moins visibles que les agences de voyages et ce pour le gros bataillon des agents de voyages…ce sont les agences de voyages…réceptives. pourtant celles ci participent à une balance commerciale positive. En témoigne une fois de plus votre article.
    Pascale agence réceptive transglobe

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