Destinations : Ryanair et des aéroports poursuivent le gouvernement britannique
Ryanair et les aéroports veulent savoir comment le gouvernement construit les listes des destinations.
Ryanair et plusieurs aéroports britanniques lancent ce jeudi une action en justice contre le gouvernement britannique afin d’obtenir plus de transparence dans les mesures sur les voyages internationaux.
La plainte devait être déposée dans la matinée, a indiqué à l’AFP le groupe MAG (Manchester Airports Group) qui gère notamment l’aéroport de Manchester et de Stansted à Londres. MAG précise qu’outre Ryanair d’autres compagnies aériennes devraient soutenir la procédure et être citées dans les documents de justice.
L’objectif est de forcer le gouvernement britannique à expliquer comment il prend ses décisions pour établir les listes, « verte », « orange » et « rouge » qui régissent les déplacements internationaux depuis le Royaume-Uni.
Aucun grand pays européen sur la liste verte
Le secteur aérien n’a eu de cesse ces dernières semaines de fustiger des incohérences ou des revirements des pouvoirs publics, assurant que les voyages vers les destinations ensoleillées d’Europe étaient sûrs compte tenu des progrès dans la vaccination et de la diminution du nombre de cas.
Depuis le retrait du Portugal, aucun grand pays européen touristique ne figure sur la liste « verte », qui permet de revenir au Royaume-Uni sans quarantaine. L’Espagne, l’Italie, la France et la Grèce, et donc le Portugal, se trouvent sur la liste « orange », obligeant les voyageurs en provenance de ces pays à passer jusqu’à dix jours en quarantaine et à subir deux dépistages payants. La liste « rouge » impose elle une quarantaine à l’hôtel.
« Un désastre complet depuis le début »
La plainte ciblera directement les ministres de la Santé et des Transports et s’en prendra à la manière « opaque » dont les décisions sont prises, ce qui selon le secteur rend difficile pour les vacanciers de réserver leurs séjours et pour les compagnies et aéroports de se préparer à la reprise. « Les récents développements suggèrent que le gouvernement ne veut pas rouvrir les voyages internationaux en plaçant les pays à faible risque dans la liste verte », souligne Charlie Cornish, directeur général de MAG.
« La plupart des pays semblent coincer dans la liste orange sans raison évidente » malgré des contaminations plus faibles qu’au Royaume-Uni, selon lui. Pour Michael O’Leary, directeur général de Ryanair, « le système britannique régissant le trafic est un désastre complet depuis le début. »