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Costa Concordia : 90 % des dossiers français réglés à l’amiable

Quatre mois après le naufrage, des accords d'indemnisation, provisoires ou définitifs, ont été signés avec 405 des 457 passagers français rescapés.

Costa Croisières commence à y voir plus clair dans le dossier d'indemnisation des 457 passagers français survivants du naufrage du Concordia. Le 14 mai, quatre mois après l'accident, a pris fin la période au cours de laquelle les rescapés avaient la possibilité d'accepter le versement d'une somme de 11 000 euros par personne, en échange du renoncement à toute poursuite judiciaire. Lors de notre bouclage, mardi 15 mai, « 170 passagers avaient déjà signé cet accord, selon Alain Tchangoum, le directeur juridique de Costa en France, et nous sommes encore en discussions avec une dizaine d'autres, ce qui devrait porter le nombre total à 180. »

 

RECOURS COLLECTIF POUR 23 RESCAPÉS

 

Parallèlement, un collectif représentant 235 autres naufragés a signé mi-avril un protocole d'accord portant sur le paiement d'une provision de 8 000 euros par personne, à laquelle s'ajoutent 1 000 euros de prise en charge de leurs frais de défense ou d'expertise. Des sommes qui ont été versées aux bénéficiaires le 4 mai. « Il ne s'agit cependant que d'une avance, précise Alain Tchangoum. Ces passagers ont désormais quelques mois pour présenter une analyse détaillée de leur dossier, qui sera examiné au cas par cas. » Leur indemnisation finale minimale ne pourra pas être inférieure à 11 000 euros (dont les 8 000 euros déjà versés), mais elle pourra dépasser cette somme en fonction des évaluations réalisées par le collège d'experts, constitué à parité par les avocats de la compagnie et ceux des passagers, qui sera chargé d'examiner les demandes. Des procédures qui devraient durer au moins jusqu'à l'automne, et dont les frais seront pris en charge par Costa. Ces passagers conservent en outre la possibilité d'assigner la compagnie en justice s'ils refusent l'indemnisation définitive que cette dernière leur proposera.

Parmi la quarantaine de naufragés ne s'étant pas associés aux accords déjà signés, quatorze ont quant à eux engagé une action judiciaire en France. Le 9 mai, le juge des référés de Nanterre a cependant renvoyé l'examen de leur demande au 20 juin, afin de permettre d'ici là une négociation avec Costa. Ces plaignants réclament une provision de 50 000 euros chacun et une expertise psychologique. « Les discussions sont en cours, explique Alain Tchangoum. Nous allons sans doute nous approcher de leur demande », même si la compagnie juge pour l'instant la somme exigée trop élevée.

Enfin, 23 rescapés français se sont joints à une class action (recours collectif) lancée aux États-Unis contre le groupe Carnival, maison mère de Costa. « Carnival n'a toutefois pas encore reçu officiellement d'assignation en justice de la part de ces Français », note Alain Tchangoum. Selon les estimations du cabinet américain qui a engagé cette class action, une victime du naufrage peut espérer entre 100 000 et 150 000 euros de dommages et intérêts.

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