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C. Schmitter (CroisiEurope) : Nous allons investir 40 M€ en 2015

A l’occasion du baptême de la péniche Raymonde, à Paris, ce 22 mai, le PDG de la compagnie de croisières fluviales détaille le plan de croissance des prochaines années, qui reposera sur l’extension de la flotte et la conquête des marchés internationaux.

L’Echo touristique : La Raymonde est la troisième péniche que vous mettez en service en 2014. Prévoyez-vous de développer encore cette offre ?

Christian Schmitter : Les péniches nous offrent un nouveau créneau de développement de niche. La Raymonde vient s’ajouter à la Jeannine, qui nous a permis de tester le concept en 2013, ainsi qu’à la Madeleine et l’Anne-Marie, baptisées à Strasbourg en mars dernier. Donc, nous avons désormais quatre péniches, positionnées dans le sud de la France, en Bourgogne, à Paris et en Champagne. C’est un produit qui plaît particulièrement à la clientèle internationale. Si l’engouement est au rendez-vous, on pourra proposer beaucoup d’autres itinéraires, notamment en France et en Allemagne. Et une deuxième vague de constructions pourrait être prévue pour 2016.

Quels sont les autres axes de développement de la flotte au cours des prochaines années ?

D’abord, nous lançons un programme de montée en gamme d’une partie de nos anciens navires. A l’image de ce que nous avons fait sur le Lafayette, que nous avons racheté et totalement rénové [il a été inauguré en mars, ndlr], nous allons réduire la capacité de ces bateaux pour augmenter le confort et ainsi les passer en 5 ancres [catégorie supérieure, ndlr]. On va ainsi réduire le nombre de cabines de 74 à 55. En contrepartie, les prix des croisières augmenteront de 20%. Ce plan de rénovation concerne une dizaine de bateaux dans les 5 ans à venir, dont en 2015 le Camargue, qui navigue sur le Rhône.

Quid des constructions ?

Nous mettons en service l’an prochain le Gileanes, un navire 5 ancres de 55 cabines avec beaucoup de surfaces vitrées, qui naviguera sur le Douro, au Portugal. En parallèle, nous lancerons également le Loire Princesse sur la Loire. En 2016 est déjà prévu un nouveau navire sur le Douro, ce qui portera à cinq le nombre de bateaux que nous exploiterons sur ce fleuve, où nous ne sommes en concurrence qu’avec une compagnie locale.

Nous sommes parallèlement en négociation pour la construction de deux ou trois navires en Asie, pour se renforcer sur le Mékong et développer la Birmanie. Enfin, un bateau fluvio-maritime de 250 places environ, semblable au Belle de l’Adriatique, est également à l’étude, pour des itinéraires entre Boulogne, la Seine et la Tamise. Ce serait pour 2016 ou 2017.

Quels investissements cela représente-t-il ?

Nous avons prévu de dépenser 20 millions d’euros en 2014, et 40 millions en 2015.

Vous parliez de l’intérêt des passagers étrangers pour les péniches. Quelle est le poids de cette clientèle dans vos ventes ?

Les étrangers représentent 40% de nos clients. Mais le marché mondial de la croisière fluviale est très dynamique, alors que le marché national se tasse. Donc la proportion d’internationaux va fortement augmenter en 2014. L’objectif est d’arriver à 50/50. Nous avons pour cela ouvert des sites Internet BtoB et BtoC en Suisse, en Belgique, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, ainsi qu’un site en .travel pour les autres clientèles anglophones. Aux Etats-Unis, on est aussi en train de déployer une vraie structure commerciale, avec une personne dédiée au développement de nos ventes sur ce marché. Les américains ont pesé 3% de nos ventes l’an dernier, mais ils vont plus que doubler cette année.

Le marché américain, c’est notamment le territoire de Viking, qui connaît un développement absolument phénoménal…

Viking est un colosse aux pieds d’argile. Ils ont construit en 5 ans plus de bateaux que nous en 40 ans. Mais leur montage financier les force à avoir des prix élevés. Nous sommes moins chers et la touche française est appréciée. Et en termes de diversité d’offre, nous sommes numéro un mondial.

Quels sont vos objectifs de chiffre d’affaires pour 2014 ?

Nous visons une croissance de 10%, pour atteindre entre 145 et 150 millions d’euros de CA [contre 135 M€ en 2013, ndlr]. En nombre de passagers, on sera plutôt autour de +3% par rapport à l’an dernier, où nous avons dépassé les 208 000 clients. Conformément à notre objectif, le panier moyen est en augmentation cette année de 10%, à 110 €/jour en moyenne, grâce notamment à l’introduction du all-inclusive sur toutes nos croisières. En 2015, en revanche, les prix n’augmenteront pas.

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