Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Brexit : Ryanair enfin à l’abri si les accords échouent

Ryanair a reçu, jeudi 4 janvier, une licence de l’autorité de régulation du transport aérien britannique lui permettant d’opérer sur des liaisons britanniques et non européennes, même si le pays quitte l’Union européenne sans trouver d’accord.

La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair a annoncé jeudi avoir obtenu un certificat de transporteur aérien au Royaume-Uni afin d’être sûre de pouvoir continuer à y proposer des vols après le Brexit. La low-cost a longtemps mis en garde contre une éventuelle perturbation des activités des compagnies aériennes après mars 2019.

Elle avait demandé ce certificat en décembre 2017 auprès de l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA). Ce sésame lui permettra d’être capable de proposer des vols intérieurs au Royaume-Uni, ce qui représente cependant moins de 1% de ses capacités. Ainsi que des vols du Royaume-Uni vers des destinations non-européennes après le Brexit en cas d’absence d’accord avec l’UE sur le ciel européen.

Les concurrents de Ryanair sont prêts

Avant Ryanair, la compagnie aérienne hongroise Wizz Air a obtenu en mai un certificat de transporteur aérien au Royaume-Uni. De son côté, la compagnie britannique EasyJet a décroché au cours de l’été 2017 un tel certificat en Autriche pour lui permettre de voler sans contrainte à travers l’Europe après la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Ryanair, qui viens de battre son record de passagers transportés, en profite pour demander à Londres et à Bruxelles de s’entendre sur une période de transition à partir de fin mars, date effective du Brexit, afin d’éviter toute perturbation pour les passagers britanniques lors des prochaines vacances d’été.

La tension à son comble

Rappelons qu’un accord sur le Brexit est encore soumis à l’approbation, loin d’être acquise, du Parlement britannique, qui doit se prononcer courant janvier sur le plan négocié par la Première ministre Theresa May avec l’UE. « Le risque d’un Brexit sans accord en mars est à la hausse, a rappelé Juliusz Komorek, directeur juridique et réglementaire à Ryanair. Malgré nos solides structures post-Brexit, y compris notre plan relatif à la propriété européenne, nous continuons de demander au Royaume-Uni et à l’UE de conclure un accord de transition à partir du 31 mars 2019,. » Et, ce, afin d’éviter toute perturbation des vols en 2019.

Ryanair a indiqué qu’elle supprimerait le droit de vote de ses actionnaires non européens afin de se conformer aux règles de Bruxelles exigeant la propriété et le contrôle majoritaires de l’UE.

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique