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Brexit : EasyJet s’organise pour pouvoir voler à travers l’Union européenne

Inquiète des conséquences du Brexit, EasyJet a demandé un certificat de transporteur aérien dans un autre pays de l'Union européenne afin de conserver son libre accès au ciel européen.

La low cost EasyJet prend les devants. Pour prévenir toute conséquence néfaste sur son activité suite au vote du Brexit le 23 juin, la compagnie britannique a annoncé ce vendredi 1er juillet avoir demandé un certificat de transporteur aérien (CTA) dans un pays non spécifié de l'Union européenne, afin de conserver un accès libre au ciel européen malgré la sortie du Royaume-Uni de l'UE.

Eviter l'exclusion du ciel européen

"Dans le cadre des plans d'urgence d'EasyJet avant le référendum, nous avons eu des discussions informelles avec un certain nombre de régulateurs européens de l'aviation sur l'établissement d'un certificat de transporteur aérien (CTA) dans un pays européen pour permettre à EasyJet de voler à travers l'Europe comme nous le faisons aujourd'hui", indique la compagnie aérienne dans un communiqué.

Un certificat de transporteur aérien est une autorisation délivrée par les autorités chargées de réglementer l'aviation civile dans chaque pays et permettant à une compagnie aérienne de commencer et de poursuivre ses opérations. Avec le marché unique du transport aérien européen, chaque transporteur opérant dans un pays de l'UE peut fonctionner librement dans toute l'Union sans restriction.

Avec le Brexit, les compagnies britanniques pourraient se voir exclues de cet espace commun, à moins d'obtenir une dérogation comme celle accordée à la Norvège ou à la Suisse.

Une mission pas si facile

Reste à savoir quel pays accepterait de lui déliver un CTA, alors même que la compagnie à bas coûts concurrence nombre de compagnies nationales. Aujourd'hui britannique, EasyJet ne se fera pas si facilement adopter par un autre pays de l'UE.

La low cost précise toutefois ne pas vouloir déménager son siège, actuellement situé à l'aéroport londonien de Luton. "Jusqu'à ce que le résultat des négociations Royaume-Uni/UE soit plus claires, EasyJet n'a pas besoin de mettre en oeuvre d'autres changements structurels ou opérationnels", assure la compagnie.

Depuis le référendum, les compagnies britanniques, qui ont grandement bénéficié du ciel unique européen instauré depuis une vingtaine d'années, ne masquent pas leur inquiétude. Le groupe International Airlines Group (IAG), qui détient notamment British Airways, a revu ses perspectives financières à la baisse pour 2016. De son côté, EasyJet estime que son chiffre d'affaires sera affecté à hauteur d'au moins 5% sur le second semestre de son exercice décalé.

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