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Brésil : une Coupe du monde sous haute tension

A une semaine de l'ouverture du Mondial de Football, l'ambiance monte au Brésil. Après les professeurs et les policiers, ce sont les salariés des compagnies aériennes et les employés du métro de Sao Paulo qui menacent de cesser le travail pendant la compétition.

Les salariés du métro de Sao Paulo ont entamé ce matin "une grève illimitée", votée après l'échec de négociations salariales. Elle touchera quelque 4,5 millions d'usagers dans cette mégapole de 20 millions d'habitants.

Sao Paulo en première ligne

La Coupe du monde débute le 12 juin à Sao Paulo avec le match Brésil-Croatie. Le métro est le moyen de transport le plus utilisé pour se rendre au stade Arena Corinthians (surnommé Itaquerao) qui accueille également la cérémonie d'ouverture et six des 64 rencontres de la compétition, ce qui promet une belle pagaille si une solution au conflit n'était pas trouvée d'ici là, même si les trains de banlieue fonctionnent normalement.

Les autorités brésiliennes sont sous haute tension sur tous les fronts. Le 4 juin, aux abords du stade, ce sont déjà quelque 400 policiers militaires à la retraite qui ont manifesté pour de meilleures pensions et salaires, et ont été rejoints par 12 000 militants du Mouvement des travailleurs Sans Toit (MTST) qui exigent la construction de logements sociaux.

Perturbations aériennes en vue

Les techniciens au sol de LatamAirlines, la plus importante compagnie aérienne latino-américaine, ont également menacé le gouvernement, ce mercredi 4 juin, de faire grève pendant 48 heures dans 7 pays de la région. La date est confidentielle mais le mouvement, en vue d'une revalorisation salariale, pourrait entraîner des retards et annulations à quelques jours du Mondial.

Les policiers de Brasilia ont, eux, eu gain de cause. Menaçant de faire grève, ils ont décroché une hausse de salaire de 12% en juillet puis de 3,8% en janvier 2015. En échange, ils seront dans l'obligation de travailler entre le 12 juin et le 13 juillet. La mesure pourrait être étendue au reste de la police, également émettrice de revendications similaires.

Professeurs et chauffeurs de bus ont eux aussi donné de la voix ces dernières semaines alors que le Brésil, outre la Coupe du Monde, organise des élections en octobre prochain.

Retombées en or pour le tourisme

Ce climat social hyper-tendu risque évidemment de pénaliser le tourisme, qui devrait être l’un des principaux bénéficiaires des retombées économiques du Mondial. 

D’après une étude du ministère de tutelle, environ 3,7 millions de touristes sont attendus à l’occasion de la compétition, ces arrivées devant rapporter 3,3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) à l’économie brésilienne.

2 milliards de dollars proviendront des 1,9 million de supporters brésiliens et étrangers, spectateurs des rencontres de football, et le reste (1,3 milliards de dollars), des visiteurs qui prendront part aux festivités organisées à l’occasion du Mondial.

Selon le ministre brésilien du Tourisme, ces données prévisionnelles pourraient être largement dépassées. "Les dépenses des touristes ne prennent pas en compte les transactions financières directes ou induites par ces visiteurs", a-t-il expliqué.

Quatre matchs par touriste

"Les revenus du secteur touristique durant le Mondial devraient être deux fois plus importants que les prévisions si nous considérons l’effet multiplicateur de ces dépenses dans l’économie brésilienne".

Ce sont les 300 000 voyageurs étrangers, venus pour suivre les rencontres, qui sont susceptibles de dépenser le plus. Chacun devrait assister à 4 rencontres en moyenne, ce qui entraînerait un coût du séjour au Brésil estimé à 2 200 dollars (1 600€), hors billets d'avion.

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