Boeing 737 MAX : le constructeur entrevoit la fin du tunnel
Cloué au sol depuis des mois, le Boeing 737 MAX, pourrait finalement reprendre du service d’ici quelques semaines.
Les Etats-Unis envisagent de procéder dans « quelques semaines » au vol de certification du Boeing 737 MAX, étape déterminante pour la remise en service de cet avion cloué au sol depuis bientôt un an, malgré un nouveau problème détecté récemment.
Steve Dickson, le chef de l’agence fédérale de l’aviation (FAA), principal régulateur de l’aérien aux Etats-Unis, a déclaré espérer que le vol de certification du 737 MAX ait lieu dans « quelques semaines ». Traditionnellement, au terme du vol, les autorités de l’aviation civile décident d’autoriser ou non un avion à reprendre du service.
Dans le cas du 737 MAX, il marquerait le début de la fin d’une crise historique, dont la facture s’élève pour l’instant à plus de 18 milliards de dollars pour Boeing, sans compter les efforts qu’il lui faudra déployer pour redorer sa réputation et les indemnisations potentielles des familles des victimes.
Nouveau problème détecté
La FAA a terminé il y a « plusieurs semaines » son audit des changements effectués par Boeing sur le logiciel anti-décrochage MCAS. Elle en a conclu qu’il faudrait des ajustements, mais ces derniers ne seraient a priori pas « significatifs ».
Dans le même temps, des ingénieurs de Boeing ont détecté un nouveau souci lié au MCAS, logiciel censé empêcher l’avion de partir en piqué, notamment en cas de perte de vitesse.
Cet ennui n’affecte pas le calendrier de remise en service de l’avion, a assuré Boeing dans un courriel à l’AFP. Mi-Janvier le géant de Seattle (nord-ouest) avait annoncé que le MAX pourrait a priori revoler à la mi-2020, une échéance jugée réaliste par American Airlines, United Airlines et Southwest, qui ont repoussé les vols programmés sur cet avion à l’été.
Encore du pain sur la planche
L’avionneur, dont le nouveau directeur général, David Calhoun, a promis plus de transparence après dix mois de gestion de crise jugés calamiteux de son prédécesseur, précise avoir informé les régulateurs du dysfonctionnement dans la semaine du 20 janvier. Les compagnies aériennes clientes ont également été prévenues.
Ces informations provoquaient le bond de près de 4% de l’action à Wall Street, les marchés semblant soulagés de voir que l’épilogue des déboires du MAX est imminent. Boeing a toutefois encore du pain sur la planche avant d’obtenir le feu vert des régulateurs. Il doit proposer une solution pour résoudre un problème lié aux câblages électriques de l’avion.
D’après une source interne, il est encore prématuré de penser qu’il faudra un nouveau design, option extrême car elle pourrait retarder la remise en service du MAX. Boeing doit fournir la documentation liée à la formation des pilotes mais il revient à la FAA de décider quelle sera la meilleure façon de former ces derniers. On s’achemine vers une formation sur simulateur, plus coûteuse.
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