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Ben Smith veut faire d’Air France-KLM « le premier groupe aérien d’Europe »

Ben Smith, le dirigeant d’Air France-KLM, a été auditionné mercredi par le Sénat. Une première prise de parole publique pour le canadien, aux commandes d’Air France-KLM depuis septembre dernier, aux côtés d’Anne-Marie Couderc, la présidente non-exécutive d’Air France.

« Ma priorité est qu’Air France-KLM devienne le groupe aérien le plus fort en Europe et un des plus puissants dans le monde », a déclaré devant le Sénat Ben Smith, le canadien aux commandes d’Air France-KLM depuis septembre dernier.

Avec Anne-Marie Couderc, la présidente non-exécutive d’Air France, ils étaient auditionnés par la commission du développement durable du Sénat, dans un contexte particulier. « Celui d’assises de l’aérien majeures » pour l’avenir du secteur, a souligné Ben Smith, mais aussi alors même que l’Etat français est en train de revendre le Groupe ADP.

Une situation tranquillisée après une année difficile

« La situation de gouvernance est stabilisée », a d’entrée indiqué Ben Smith. Il est ensuite sur les derniers mois de son groupe. Avec d’abord l’accord inter-catégoriel signé le 19 octobre, un mois après sa prise de fonctions, soulignant qu’il avait « permis l’apaisement du climat social ».

Celui-ci prévoit une hausse générale des salaires rétroactive de 2% à compter du 1er janvier 2018, puis une autre revalorisation de 2% à partir du 1er janvier 2019.

Jeudi 19 janvier, un autre accord catégoriel a été signé avec le personnel navigant commercial (PNC) sur leurs conditions de travail. Il a été suivi le lendemain par un accord salarial pour les personnels au sol.

Les négociations ouvertes en novembre avec les pilotes, sur leurs conditions de travail et leur rémunération, sont en revanche toujours en cours avec une nouvelle équipe élue en décembre à la tête du SNPL Air France, premier syndicat de pilotes au sein de la compagnie française.

Mais Ben Smith est aussi revenu sur « l’année difficile du groupe ». Les 15 jours de grèves entre février et mai ont coûté près de « 350 millions d’euros ».  Les résultats sont donc « décevants, surtout que dans le même temps les prix du carburant ont augmenté… ».

Une compétitivité beaucoup trop faible

Le dirigeant a regretté que le « niveau de marge d’Air France soit plus faible que celui des concurrents, qui est souvent supérieur à 10 %. Il faudra régler ce problème car ma priorité, c’est de faire d’Air France le plus grand groupe aérien d’Europe. J’y consacrerai toute ma vie professionnelle.’

Selon lui, deux choses sont essentielles à sa réussite. Tout d’abord le repositionnement de la marque Air France. Il faut « miser sur son très fort potentiel pour mieux satisfaire la clientèle « Premium ». Le dirigeant considère que la multiplication des marques brouillait l’image de la compagnie d’Air France. C’est pourquoi il a annoncé la semaine dernière « l’intégration à Air France de Joon ». La marque, créée fin 2017, va disparaître. La procédure d’intégration devrait être achevée le 1er juillet.

Autre levier de croissance essentiel : la compétitivité. M. Smith a dénoncé, comme ses prédécesseurs, la « charge injuste » de la taxe solidarité (dite « Taxe Chirac »), le niveau des charges sociales dont l’absence de plafonnement constitue « un handicap majeur » et des redevances.

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