Belambra assigné en justice par Familles Rurales
» L'association a demandé au Tribunal de Grande Instance de Paris d’examiner un certains nombres de clauses qu’elle estime abusives et/ou illicites. Des accusations que le groupe Belambra conteste vigoureusement. »
Belambra est dans le collimateur de Familles Rurales. Le 28 juillet, l’association a indiqué dans un communiqué avoir assigné le groupe de vacances pour des clauses qu’elle juge abusives ou illicites afin d’obtenir leur suppression, ainsi "qu’une évolution significatives de ses pratiques".
Dans ce communiqué, l’association familiale affirme s’inquiéter "particulièrement des conditions dans lesquelles s’opèrent le recueil, l’exploitation et la cession d’un certain nombre de données à caractère personnel concernant les clients du groupe".
Données personnelles et CGV en ligne de mire
"Rappelons que les clubs Belambra se caractérisent comme le 'n°1 des clubs de vacances en famille' et disposent de nombreuses données concernant des enfants", indique ainsi le communiqué.
Les griefs de l’association à l’encontre de Belambra ne s’arrêtent pas là. "En tant qu’association agréée de défense des consommateurs, Familles Rurales a également relevé de nombreuses clauses créant, de son point de vue, un déséquilibre significatif au détriment des consommateurs. Il en va ainsi des conditions d’annulation et de modifications des séjours ou encore des recours ouverts aux consommateurs", poursuit le communiqué, s’inquiétant également "de l’intelligibilité des conditions générales de vente dans leur ensemble".
Des accusations "trompeuses"
Contacté par L’Echo touristique, Belambra a confirmé s’être vu notifier une assignation courant août par Familles rurales concernant ses CGV. Des accusations contre lesquelles la direction du groupe entend clairement se défendre. "Belambra Clubs conteste vigoureusement les accusations portées par l'association et tient à souligner que ses CGV sont conformes à la réglementation en matière de données personnelles, notamment à la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978 ainsi qu'au droit à la consommation", a objecté l’opérateur de tourisme.
"Contrairement aux allégations, aucune donnée médicale n'est informatisée et encore moins revendue par Belambra Clubs." "La sécurité des données de ses clients est une préoccupation majeure pour l'entreprise, ajoute Belambra. Par ailleurs, ses systèmes et ses procédures font l'objet d'audits de sécurité réguliers par des cabinets spécialisés pour s’en assurer."
Le groupe Belambra affirme également qu’il ne manquerait pas "de faire valoir ses droits devant la juridiction saisie et qu’il se réservait le droit de demander réparation du fait des accusations trompeuses portées à son encontre".