Avec MisterFly, Ôvoyages s’envole en long-courrier
Le tour-opérateur fondé en 2003 se lance sur le segment des long-courriers, porté par un nouveau partenariat avec MisterFly.
"Ôvoyages entre dans une nouvelle dimension", sourit Raouf Benslimane, PDG de la holding qui chapeaute Thalasso N°1/Ôvoyages depuis 2003. En Afrique (Kenya), en Asie (Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Laos, Birmanie), dans les Caraïbes (République Dominicaine et Bahamas) et dans l’océan Indien (Maurice et La Réunion) : la production hivernale d’Ôvoyages se voit dotée de dix destinations supplémentaires.
Sur l’île Maurice, le TO ouvre même un nouvel Ôclub, le Seaview Mauritius 4*, situé dans le nord de l’île et réouvert au printemps dernier après d’importantes rénovations. "L’industrie nous a bien identifié en tant que TO spécialiste du moyen-courrier. Maintenant, on va déployer notre savoir-faire sur ce nouveau segment, et on n’y va pas petits-bras", précise Raouf Benslimane. La force d’Ôvoyages sur le marché repose sur ses engagements – principalement aériens – et les tarifs négociés auprès des compagnies grâce au volume.
Un package dynamique avec MisterFly pour plus de flexibilité
En 2018, Ôvoyages proposera donc 300 000 sièges au départ de 14 villes, avec ses 4 appareils de 189 places dédiés à son activité. "Si notre modèle économique fonctionne, on doit aussi s’adapter aux attentes de la clientèle, qu’il s’agisse des agences ou du client final", pondère Christian Vanroy, le tout nouveau directeur de développement d’Ôvoyages. "Aujourd’hui, on se doit d’être multi-durée, multi-départs, multi-dates, bref, multi-tout ! On est donc allé voir les meilleurs, ceux qui négocient le mieux auprès des compagnies aériennes", précise Christian Vanroy.
Transition idéale pour annoncer l’autre grosse nouveauté du TO : le lancement d’une interface développée par MisterFly permettant d’accéder aux offres GDS et lowcost du distributeur. "Cette technologie va nous permettre d’être plus flexible et de sortir de nos offres habituelles, en 7 ou 14 nuits", précise Samia Benslimane, la directrice du tour-opérateur. "Ôvoyages est le premier TO à nous solliciter pour avoir plus de flexibilité. C’est innovant : il accepte de mettre en jeu ses engagements aériens pour s’adapter aux clients. Ca sort du modèle traditionnel de fabrication des TO", estime Nicolas Brumelot, co-fondateur de Misterfly.
"Le but n’est pas de compliquer la vie des agents de voyage", promet Christian Vanroy, à l’origine de cette refonte technologique. La nouvelle interface sera en effet intégrée à la nouvelle mouture du site B2B d’Ôvoyages, lancée en octobre prochain. "Ils s’y retrouveront, le contenu de l’offre sera juste vingt fois plus élargi… au moins", précise Christian Vanroy. Le nouveau site sera aussi en démonstration permanente à l’occasion de l’IFTM Top Résa, pour lequel Ôvoyages et Ôclubs auront deux stands voisins mais bien distincts.
Un retour en Tunisie dès l’été prochain
Avec toutes ces nouveautés, l’équipe d’Ôvoyages ambitionne une croissance spectaculaire de 30% pour l’exercice 2018. "On va miser sur les produits qui performent le plus, quitte à s’éloigner de certains autres", explique Raouf Benslimane. En 2017, le TO a consolidé certaines destinations pour lesquels il est devenu référent, comme les Canaries (180 000 pax attendues) ou la Grèce et ses îles (66 000 pax attendues). Les Ôclubs, eux, auront accueilli 65 000 touristes en 2017, contre 40 000 en 2015, soit une augmentation de 62%.
On remarque cependant l’absence d’une destination historique pour le TO : la Tunisie. "On devait reprendre dès cette année mais on a eu un problème sur la disponibilité aérienne. On est persuadé qu’en 2018, la Tunisie va opérer un retour fracassant sur le marché. On a calé de nombreux rendez-vous, à Top Résa, avec des hôteliers tunisiens, qui ont profité de cette période plus calme pour rénover leurs établissements. On devrait programmer 1 Ôclub ou 2 l’été prochain en Tunisie", avance Raouf Benslimane.
En 2017, 5000 personnes ont visité la Tunisie avec le TO (+20%), principalement pour des produits bien-être et thalasso. Sur la même période, le chiffre d’affaires devrait dépasser les 185 millions d’euros, avec croissance calculée de 7% par rapport à 2016.
