Avec le soutien des agences, Fram fait face
Le TO a naturellement constaté un ralentissement des ventes au cours de la semaine qui a suivi la catastrophe.
Presque deux semaines après le crash de l’avion de Flash Airlines, Fram a, sans surprise, subi une baisse de ses ventes. Le TO ne communique aucun chiffre, mais le recul serait toutefois modéré au regard de la surmédiatisation du drame.
Si plusieurs pays ont pâti d’une érosion, l’Egypte a naturellement été en première ligne. Dans la semaine du 5 au 10 janvier, le voyagiste a enregistré une centaine d’annulations sur la destination, mais aussi 600 inscriptions. Par ailleurs, certains clients ont demandé un report, de Sharm el-Cheikh vers Hurghada ou une autre destination. Il n’y a pas eu d’affolement de notre clientèle, qui nous a renouvelé sa confiance, explique Georges Colson, PDG de Fram.
La communication, digne et de tous les instants, qu’il a dû assurer a sans doute porté ses fruits. Qui plus est, le professionnalisme notoire des équipes du TO lui vaut un soutien inconditionnel des agences, important pour rassurer les clients. Aussitôt après la catastrophe, j’ai invité toutes nos agences à mettre la brochure Fram en avant, indique Jean-Michel Rath, PDG de Cap 5 à Lille. La polémique a de fait épargné le voyagiste pour tout de suite glisser sur les transporteurs. Le mot charter fait un peu peur, relève Philippe Taïeb, PDG de Jancarthier. Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter, les Français ont la faculté de vite oublier.
La confiance des clients intacte mais davantage de questions
Même si les clients nous font confiance, ils sont toutefois plus nombreux à demander le nom de la compagnie sur laquelle ils vont voyager, ajoute François-Xavier De Boüard, PDG de Selectour De Boüard à Nantes. L’Alliance.T a d’ailleurs demandé à ses tour-opérateurs que l’identité du transporteur figure sur les documents de voyage. Afat Voyages n’a pas suivi, mais le réseau in- vite ses vendeurs à répondre aux approximations formulées par certains médias, du type les charters sont moins bien entretenus que les appareils de compagnies régulières.
Au final, Fram devrait rapidement retrouver un niveau de ventes normal. Paradoxalement, des agences ont même enregistré des réservations pour Sharm el-Cheikh, uniquement parce que certains clients ont découvert l’existence de la station balnéaire à travers les reportages diffusés en boucle.