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Attentats : la fréquentation hôtelière recule à Paris

D’après le baromètre quotidien de MKG Hospitality, le taux d’occupation des établissements de la capitale baisse depuis le 9 janvier, avec un effet plus marqué sur le haut de gamme et luxe.

Les attentats parisiens de la semaine dernière ont eu un impact quasi-immédiat sur la fréquentation des hôtels de la capitale. C’est ce que révèlent les chiffres du cabinet MKG Hospitality, qui pilote un baromètre quotidien de l’activité du secteur.

D’après ces données, le taux d’occupation des établissements parisiens a amorcé un recul à partir du 9 janvier, soit deux jours après l’attaque contre Charlie Hebdo. Entre le 9 et le 12 janvier, la diminution a oscillé entre -3 et -4,7 points d’occupation, selon les jours. Mais elle a été plus forte dans l’hôtellerie haut de gamme et de luxe, qui a enregistré des reculs quotidiens compris entre -3 et -5,8 points.

Par ailleurs, souligne MKG, "la baisse parallèle des prix moyens, qui accompagne immédiatement la baisse d’activité, ne fait qu’accentuer l’effet ressenti sur le revenu global de l’hôtellerie parisienne qui affiche des reculs à deux chiffres" sur le début de cette semaine.

La période qui suit les fêtes de fin d’année est "d’ordinaire assez calme", ajoute MKG. Alors que les tous premiers jours de janvier (week-end prolongé du Nouvel An) avaient connu des taux d’occupation en hausse, le début de la semaine suivante avait ainsi marqué un certain retour à la normale, avec des taux d’occupation relativement stables par rapport à l’an dernier.

Effet limité à court terme

Le cabinet d’études relativise toutefois l’effet à court-terme des attentats sur l’activité hôtelière dans la capitale. "L’expérience – malheureuse – des attentats de Londres ou de Madrid, il y a seulement quelques années, montre que les effets négatifs s’estompent plus rapidement que dans les décennies précédentes", indique-t-il.

A titre de comparaison, il analyse l’évolution des taux d’occupation des hôtels de Toulouse lors des attentats perpétrés par Mohammed Merah. Ils avaient plongé dès le lendemain de sa première attaque (le 11 mars 2012), étaient restés globalement orientés à la baisse durant les 10 jours suivants, avaient à nouveau fortement dévissé au lendemain de l’assaut final de la police (22 mars). Mais ils étaient repartis à la hausse dès le 25 mars.

"Sans minimiser l’impact sécuritaire, notamment sur les clientèles asiatiques et moyen-orientales, très présentes dans l’hôtellerie haut de gamme, c’est bien le dynamisme économique qui va d’abord orienter le niveau d’activité hôtelière sur l’année 2015", estime MKG.

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