Après Air Berlin, Lufthansa s’attaque à Alitalia
Quelques jours à peine après avoir annoncé le rachat d’une partie d’Air Berlin, la compagnie allemande Lufthansa a confirmé lundi avoir proposé de racheter certains actifs de sa concurrente italien en faillite Alitalia.
Après de longues semaines de négociations, Lufthansa et Air Berlin ont signé aujourd'hui un contrat portant sur l'acquisition des compagnies NIKI Luftfahrt GmbH et de Luftfahrtgesellschaft Walter mbH (LGW). L’achat de ces deux transporteurs du groupe Air Berlin devrait fortement augmenter la capacité de la flotte opérationnelle d’Eurowings grâce à leurs 1 700 employés, 17 Bombardiers, 33 Airbus. La flotte d’Eurowings devrait donc passer de 160 à 210 appareils.
Eurowings prévoit également d'acquérir des avions supplémentaires sur le marché et d'embaucher 1 300 employés de plus portant le nombre à 10 000.
La compagnie dispose désormais d'une cinquantaine de nouvelles liaisons court-courriers et moyen-courriers pour l'été 2018. Elle envisage un total de 80 000 vols supplémentaires et 12 millions de passagers additionnels par an, ce qui augmenterait le volume des ventes de Lufthansa jusqu'à 40%.
Une offre également pour Alitalia
Si la finalisation de la transaction est soumise à l'approbation des comités compétents et des autorités de la concurrence, Lufthansa s'attend cependant à ce que la transaction soit bouclée d'ici la fin de l'année.
Selon un communiqué, Lufthansa a également soumis une offre hier, pour créer un "NewAlitalia". Le groupe a choisi de ne pas faire d'offre pour l'ensemble de la compagnie aérienne. Elle a manifesté son intérêt que pour certaines parties du trafic sur le réseau mondial et pour les activités point à point européennes et domestiques. Selon le Corriere della Sera, Lufthansa aurait proposé 500 millions d'euros pour reprendre des avions et des créneaux d'Alitalia, ainsi que le personnel navigant. Une offre que les syndicats jugent insufisante.