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Analyses prédictives

Dire halte aux robots quand ces derniers se mêlent de recrutement, de cotations boursières ou plus largement de sciences non exactes, relève d'un sentiment d'autodéfense assez compréhensible.

Par exemple, on veut bien laisser l'analyse prédictive faire son oeuvre en ce qui concerne les paris sportifs ou la météo du week-end, mais pas interférer dans ce qui relève de l'analyse fine et la prise en considération de variantes impondérables. Que l'on invoque alors le hasard ou bien le libre arbitre, les robots ne peuvent pas tout prendre en compte.

Pourtant le Big Data – encore lui me direz-vous – s'attaque désormais à tous les domaines, du moment qu'il a des données en nombre à se mettre sous la dent. Et s'il permet de mieux comprendre le présent, il sert surtout à envisager l'avenir. Le résultat peut s'avérer utile, surprenant, et parfois effrayant. Dans l'industrie du voyage, rien n'est plus précieux comme données que l'analyse des flux humains, afin d'anticiper l'arrivée de touristes à telle ou telle destination. Dans une approche servicielle et commerciale, cela permet aux opérateurs de la dite destination d'adapter leurs offres et d'être proactifs ; dans une optique sécuritaire ou sanitaire, cela peut aussi fournir des signaux d'alarme que l'on ne sait pas forcément appréhender.

Aussi, lorsque l'université Northeastern de Boston estime, d'après l'étude du trafic aérien, qu'il y a 20 % de risque que l'épidémie d'Ebola atteigne la France d'ici le 24 octobre, faut-il tirer sur la sonnette d'alarme ? Certes, la modélisation ne peut pas prendre en compte des comportements extraordinaires des populations, comme le soulignent à raison les chercheurs. Mais un faisceau d'indices concordants existe, comme le fait que les pays originellement touchés par le virus soient en partie francophones et en liaison régulière avec la France via le transport aérien, bien que ce dernier ait mis en place des restrictions de dessertes. L'analyse des chercheurs bostoniens est donc probable sur le papier. Mais aucunement certaine. Une chose pour laquelle nous pouvons cependant être sûrs à 100%, c'est bien que la modélisation des flux humains et de transport va s'accélérer.

"Dans l'industrie du voyage, rien n'est plus précieux comme données que l'analyse des flux humains".

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