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Air France-KLM : recapitalisation, accord salarial, bonus de B. Smith, les actionnaires valident tout

Le groupe Air France-KLM est dans le rouge depuis le début de la crise sanitaire. Il entrevoit désormais le moment où il repassera dans le vert.

La direction d’Air France a annoncé mercredi être parvenue à « trois accords catégoriels majoritaires » avec ses salariés pour contribuer aux « économies » que la compagnie aérienne veut réaliser pour résister à la crise du secteur aérien. « Nous avons réussi hier (mardi) et ce matin à boucler trois accords catégoriels majoritaires avec les personnels navigants commerciaux, les personnels au sol et les pilotes », a déclaré la directrice générale d’Air France, Anne Rigail. Elle s’exprimait à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires du groupe Air France-KLM mercredi après-midi.

« Au-delà des mesures de modération salariale qui étaient déjà actées sur les années 2021 et 2022 et qui étaient ‘pas d’augmentation générale ni d’augmentation individuelle’, ces accords vont permettre de proratiser le 13e mois pour les personnels navigants commerciaux et les personnels au sol, du taux d’activité partielle, et de réduire le nombre de jours de congé, en 2021, pour les personnels au sol et les personnels navigants commerciaux, et le nombre de jours de repos pour les pilotes », a détaillé la dirigeante.

Des sources syndicales concordantes avaient pourtant affirmé la semaine dernière que la direction avait retiré ce projet de baisse des rémunérations en raison du refus de signer des personnels au sol et des personnels navigants commerciaux. Mais cette fois-ci, la direction a décidé d’augmenter la prime Macron à 160 euros, « ce qui compense plus ou moins les pertes liées à l’intégration du 13e mois dans le salaire de base », a indiqué une source syndicale.

Air France-KLM a déjà perdu 1,5 milliard cette année

Mercredi, les actionnaires d’Air France-KLM ont par ailleurs largement soutenu les nouvelles mesures potentielles de renforcement de la structure financière du groupe aérien, déjà recapitalisé en avril avec l’aide de l’Etat français. Les détenteurs de titres de l’alliance aérienne franco-néerlandaise ont soutenu 16 résolutions rendant possible, selon divers mécanismes, de nouvelles émissions d’actions à hauteur d’un montant allant jusqu’à 300% du capital actuel d’ici à la prochaine assemblée générale en 2022.

Les dirigeants d’Air France-KLM gardent ainsi à disposition un ensemble d’outils pour renforcer si nécessaire les fonds propres de l’entreprise, qui a encore perdu 1,5 milliard d’euros au premier trimestre 2021 après 7,1 milliards en 2020, alourdissant sa dette et grignotant sa trésorerie.

Des Ebitda positifs au troisième trimestre ?

L’opération d’aide conclue le 21 avril s’est traduite par la conversion en quasi-fonds propres de trois milliards d’euros de prêts octroyés par l’Etat français au début de la crise. Air France-KLM avait bouclé deux jours plus tôt une augmentation de capital d’un peu plus d’un milliard d’euros, dont 593 millions apportés par l’Etat français. Ce dernier a ainsi doublé sa participation dans le groupe, à 28,6%.

Le directeur financier Frédéric Gagey a évoqué une amélioration de l’activité à la fin du second semestre « et un début de reprise un peu plus satisfaisant à partir de l’été ». « Dans nos prévisions actuelles on a des Ebitda (excédents bruts d’exploitation, NDLR) positifs à partir du troisième trimestre », a-t-il ajouté.

Le bonus de Ben Smith approuvé 

L’assemblée générale a voté en faveur de toutes les résolutions, y compris celles sur la rémunération du directeur général Benjamin Smith pour 2020 et 2021. Concernant cette dernière, des éléments de long terme de 2 millions d’euros ont fait polémique aux Pays-Bas où l’Etat, actionnaire du groupe à 9,3%, a indiqué qu’il voterait contre.

Les deux résolutions concernant le cas de Ben Smith ont recueilli plus de 77% des voix. Le groupe a rappelé mercredi que le dirigeant avait renoncé à 25% de son salaire fixe ainsi qu’à la totalité de sa rémunération variable en 2020, et que ses dirigeants ne toucheraient pas de rémunération de long terme tant que les aides d’Etat ne seraient pas remboursées à 75%.

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