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Air France cherche à recaser ses pilotes

Avec la mise en place des mesures de productivité du plan Transform 2015, la compagnie estime que le sureffectif pour les personnels et naviguants techniques atteint 450 personnes.

Mais que faire des 450 pilotes « en sureffectif », chez Air France ? Depuis la signature de l’accord sur les nouvelles conditions de travail et de rémunération personnels et naviguant techniques (PNT) par le SPNL, les pistes se précisent. Au choix : temps partiel, détachement dans d’autres compagnies, dont Transavia, ou mise en réserve en cas de reprise de l’activité. Dans le cadre du plan Transform 2015, Air France veut améliorer « son efficacité économique » de 20 % d’ici à fin 2014, notamment en réduisant les effectifs d’environ 10 %. Sur les 4 120 pilotes de la compagnie Air France, le « sureffectif », déjà estimé à plus de 200 personnes, doit passer à 450 après la mise en place des mesures de gain de productivité (temps de vol plus long et réduction des équipages).

DES INDEMNITÉS QUI PLOMBENT L’ENVELOPPE

Problème, le plan de départ volontaire acté pour le personnel au sol ne pourra pas s’appliquer aux pilotes. Les PNT, qui représentent près de 25 % de la masse salariale de l’entreprise, affichent des salaires bien plus élevés que les autres catégories de personnel. Avec des rémunérations mensuelles de 11 000 euros en moyenne pour les copilotes et de 17 000 euros pour les commandants de bord, les indemnités de départ auraient plombé l’enveloppe de 300 millions d’euros prévue par la compagnie pour les indemnisations et mesures d’incitation au départ.

La direction a donc proposé d’autres solutions, notamment le détachement d’environ 60 pilotes dans sa filiale Transavia, qui doit passer de 8 à plus de 20 avions d’ici 2015. Air France, qui devra débourser entre 50 000 euros et 90 000 euros pour former les pilotes sur les B737 de la compagnie low cost, compte également verser une prime de 55 000 à 100 000 euros par an aux volontaires, comme l’a confirmé un document obtenu par La Tribune. D’autres pistes, dont le détachement de pilotes vers des compagnies chinoises partenaires (China Eastern ou China Southern) ont également été évoquées.

Air France va aussi devoir convaincre des pilotes d’accepter des mesures de « temps alterné ». Une forme de temps partiel annualisé qui permet de ne pas travailler en continu, pendant plusieurs mois. Enfin, un sureffectif d’environ 200 personnes sera maintenu, afin de faire face à une éventuelle hausse d’activité. Comme l’explique un document du SNPL, « le coût des 165 premiers pilotes en sureffectif est très limité et très supportable par la compagnie s’ils sont bien répartis entre les divisions de vol ».

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