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Air Caraïbes : « Nous avons fait baisser les prix et augmenter le marché »

Réunis lors d’une conférence de presse donnée jeudi 11 avril 2019, les dirigeants d’Air Caraïbes sont revenus sur les résultats du groupe, qui sont très encourageants pour l’année 2019.

Alors bien sûr, les résultats du groupe en 2018 sont en demi-teinte. Pour Air Caraïbes, si le chiffre d’affaires reste en forte hausse de 10,3% malgré un périmètre de routes identique et une concurrence accrue, le résultat opérationnel est en baisse par rapport à 2017 (19,6 millions contre 25,3 millions d’euros). Le résultat net correct qui s’établit, après impôts, participation et intéressement, à 10,4 millions d’euros, en baisse lui aussi. Pour French Bee, le résultat opérationnel est de 100 000 € en 2018 alors qu’il était de 4,5 millions en 2017.

Mais il n’empêche que l’équipe de direction, et son PDG Jean-Paul Dubreuil en tête, reste très satisfaite de l’année et surtout très confiante en l’avenir. Car une bonne partie de ces résultats, moins bons que l’année 2017 il est vrai, ont été fortement impactés par le cours du dollar, « 40% des coûts sont impactés par sa valeur », selon Marc Rochet, mais aussi le prix du baril pétrole, « qui représente entre 25 et 28% des coûts de nos compagnies ». L’année 2018 a donc été moins favorable conjoncturellement. Mais l’année 2019 s’annonce bien meilleure, et le groupe peut s’appuyer sur de solides atouts.

Air Caraïbes leader sur la Martinique

« Air Caraïbes propose désormais 10 lignes transatlantiques, et grâce à nos nombreux partenariats, nos avions long-courriers sont très bien remplis. En tout, ce sont plus de soixante destinations qui sont en vente sur notre site internet », se félicite Patrick Malval, le directeur général d’Air Caraïbes.

Le réseau long-courrier a tiré la croissance de la compagnie avec 1 264 310 passagers transportés : une hausse de 11,5% par rapport à 2017. Cette  progression s’explique par une augmentation sensible du coefficient de remplissage, notamment sur les Paris/Guadeloupe et Paris/Martinique qui atteignent désormais respectivement 90% et de 90,2% de remplissage. Et ce malgré l’arrivée d’un quatrième concurrent – Level – à l’été 2018.

A la fin de l’année, Air Caraïbes est passée en première position sur la route Paris/Fort-de-France avec 36% de parts de marché et a conforté sa deuxième place sur Paris/Pointe-à-Pitre avec 32% de parts de marché. Vers la Guyane, les résultats sont aussi très bons, avec une augmentation de près de 11% du trafic sur 2018. Une dynamique qui a profité à la compagnie dont la fréquentation a progressé de 10%. Ce sont les coûts d’affrètement (liés à un problème sur un moteur) et les trop nombreuses indemnités « retard » versées aux clients qui ont impacté le résultat 2018.

Air Caraïbes continue d’investir dans sa flotte

Cette année, la compagnie recevra son troisième A350 qui sera positionné en priorité sur la ligne Paris/Cayenne. Ce nouvel appareil portera donc la flotte à 9 appareils gros-porteurs. Et comme pour l’A350-900, Air Caraïbes sera également la compagnie française de lancement pour l’A350-1000. Plus long, cet appareil pourra embarquer 429 passagers, soit 40 de plus que son aîné le 350-900. Mis en ligne le 16 décembre prochain, il sera positionné sur le réseau Antilles.

Au niveau du réseau, la compagnie antillaise va procéder au positionnement d’un des 3 A350-900 dès l’été sur le Paris / Cayenne, avec une augmentation des fréquences de 6/7 en saison basse et 7/7 en période de pointe. L’axe Paris / Saint Martin sera renforcé durant le programme hiver avec l’ajout d’une nouvelle rotation. Concernant Cuba  » la guerre est terminée . On a courbé le dos et tenu » grâce à un programme fort en code share avec Corsair

French Bee fait sa place

DU côté de la petite sœur d’Air Caraïbes, là encore les résultats sont très bons. French Bee a réalisé un chiffre d’affaires de 147 millions d’euros sur 2018, un volume doublé par rapport à 2017 (69 millions). Le trafic passagers a lui aussi été multiplié par 2 et atteint 396 224 passagers en 2018. Finalement la compagnie a également trouvé son équilibre avec un résultat opérationnel à 0,1 million d’euros. « 35 % de nos ventes sont réalisées en agence, physique ou en ligne », précise Sophie Hocquez, la directrice commercial de French Bee.

Vers la Réunion, la low-cost a transporté 278 970 passagers en 2018 contre 131 839 l’année précédente sur simplement 6 mois d’opérations. Le coefficient de remplissage de la route a progressé sur la période, de 83% à 85%. La compagnie a même pris la troisième place sur la route avec 19% de parts de marché. Dans le même temps French Bee aura contribué à faire considérablement grandir le marché Métropole/Réunion dont la croissance s’affiche à 12,8 % sur 2018.

French Bee va agrandir son réseau

Et la nouvelle route Paris-San Francisco-Papeete a rencontré le même succès que sur la Réunion. Sur 7 mois d’activité en 2018, French Bee a transporté 117 254 passagers sur l’ensemble du réseau Pacifique tandis que le coefficient de remplissage global sur la route a atteint 79% au cumul en 2018. Sur la ligne Paris-Papeete, French Bee a réussi la performance de se positionner directement à la deuxième place avec 35% de parts de marché – 1 point derrière Air Tahiti Nui. L’ouverture du territoire polynésien à la concurrence a permis une croissance sans précédent du trafic international à +10,4% en 2018.

La compagnie prendra livraison en juin prochain d’un troisième A350-900 neuf tandis que son A330-300 sera réaménagé en 3 classes et intégré à la liste de flotte d’Air Caraïbes. La Réunion bénéficiera de 10 fréquences par semaine opérées en A350-900 et French Bee proposera également 3 fréquences hebdomadaires sur le réseau Pacifique, sauf en période de très basse saison. Cette année, 5 nouvelles destinations, en short list, sont à l’étude. Les ventes seront lancées avant l’été 2019. La compagnie aurait tort de s’en priver. Car non seulement elle «a fait baisser les prix mais aussi augmenter le marché » des destinations desservies, a conclu joyeusement Jean-Paul Dubreuil, le PDG du groupe.

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