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Agadir : atours et alentours

Connue depuis les années 1980 pour son soleil d'hiver, à trois heures et demie de Paris, Agadir possède des atouts que les opérateurs économiques peinent à mettre en avant. L'arrière-pays montagneux et la côte, au sud de la ville, ont conservé un caractère nature que des destinations concurrentes, comme Antalya en Turquie ou les îles Canaries, n'h&eac

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AGADIR, RÉTRO MAIS PAS TROP
Bienvenue au Maroc, dans la plus grande agglomération de la côte Atlantique au sud de Casablanca. Depuis l’aéroport, on a tracé des boulevards à six ou huit voies, installé des feux rouges et peint les bordures des ronds-points en rouge et blanc, à la manière d’un circuit automobile. L’urbanisme est resté figé dans les années soixante-dix, quand il a fallu bâtir à la hâte une station balnéaire près des ruines laissées par le tremblement de terre du 29 février 1960. Sur le front de mer, les aménageurs ont récemment corrigé le tir. Quatre kilomètres rectilignes, face à l’océan, ont été organisés en promenade pour les piétons et les joggers, nombreux. Une bonne initiative même si, faute d’animation, cette promenade n’est pas devenue le lieu de rencontre coloré et festif dont Agadir aurait besoin. Près de la marina, les restaurants font un peu triste mine. Heureusement, il y a la plage et ses transats tournés vers le large qui n’ont que faire de l’immobilisme des urbanistes locaux et du déclin des petits commerces. Les touristes continuent de venir, pour la grande bleue.
Bon à savoir : délaissés par la clientèle étrangère, qui préfère les buffets all inclusive des hôtels internationaux, les restaurants sur la plage ont tourné le dos à la gastronomie marocaine pour épouser la tendance fast-food.

À LA DÉCOUVERTE DE SOUSS-MASSA
Des falaises, des dunes, des plages et une oasis… Le parc national de Souss- Massa possède tous les ingrédients pour devenir un best-seller du sud d’Agadir. Dans l’estuaire, et alentour, sur plusieurs kilomètres à l’approche de l’Atlantique, les ornithologues jouissent d’un coin de paradis. Dans les prairies alluviales, l’agriculture ancestrale nourrit l’économie locale. Les arbres fruitiers s’épanouissent, et la luzerne pousse dix fois par an. Les infrastructures hôtelières, très rares, ne sont là que pour les connaisseurs. Patrice, un expatrié français, exploite quatre chambres d’hôtes. « Depuis ma terrasse, on observe des ibis chauves et 150 variétés de passereaux. La plage sauvage est à dix kilomètres. Le soir, on fait un tour en vélo dans la palmeraie et on cuisine le poisson frais au barbecue », résume-t-il, tout sourire. Officiellement, le parc de Souss-Massa se visite en 4×4, en mode expédition, accompagné d’un guide. Farniente et beauté sauvage sont à moins d’une heure de route d’une destination balnéaire en mal de diversification, le relais de croissance est tout trouvé.
Explorer : l’association El Oued et les accompagnateurs du parc national de Souss-Massa proposent des visites thématiques (oiseaux, trekking, culture…).

TAGHAZOUT, LE DÉCOLLAGE
Les enseignes multicolores des équipementiers sportifs bigarrent le centre de Taghazout, spot de surf réputé. Boutiques, bars, musique en plein air, cet ancien village de pêcheurs, devenu repaire de hippies quand Agadir s’est ouverte au tourisme international, se transforme à son tour en zone hôtelière balnéaire, le long d’une belle plage. Avec la crise économique, la mutation vient de connaître ses premiers hoquets. Au bord de la route, derrière les panneaux des promoteurs, certains chantiers sont à l’arrêt. D’autres projets, villages de bungalows les pieds dans le sable ou à proximité du golf, sont prévus. Des enseignes internationales comme Hyatt parient sur cette extension moderne d’Agadir, à une demi-heure de la ville en direction d’Essaouira. Restent les habitudes et la culture, qui ne se laissent pas bousculer. Cet été, quand les jeunes du village se sont opposés à la présence des premières vacancières aux seins dénudés, les promoteurs du tourisme sont venus balbutier quelques mots d’apaisement. Il faudra du temps pour parvenir à l’équilibre entre Taghazout et ses nouveaux visiteurs.
À faire : une excursion en longeant la côte Atlantique jusqu’à Essaouira, via Taghazout, avec les agences réceptives locales au départ des principaux hôtels d’Agadir.

Mon carnet de route… L’appel de l’Atlas
La route vers Imouzzer serpente sur les contreforts du Moyen Atlas. Les paysans vendent l’huile d’argan, le miel, les olives et les amandes, installés sur le bas-côté dans des baraques de fortune. Ils font des signes aux automobilistes qui passent, sans trop s’arrêter. L’environnement montagnard est à des lieues de l’ambiance européanisée laissée une demi-heure plus tôt à Agadir. En contrebas du ruban qui zigzague dans la vallée du Paradis, des enfants font des pirouettes dans la rivière. Sorties de leur lit l’hiver dernier, les eaux vives ont emporté le bitume, laissant seulement une piste et des nids de poule. Il faut deux heures pour arriver à Imouzzer, à 1 200 mètres d’altitude, au pied de la cascade et de la falaise que les locaux comparent à Acapulco. Dans la clairière qui sert de parking sauvage, à l’entrée du village, les faux guides se partagent le travail, chacun son tour, ils accompagnent les visiteurs vers des bassins d’un bleu turquoise où les jeunes, grimpés sur des rochers en surplomb, exécutent de dangereuses cascades aquatiques. Le village et son dénuement génèrent des sentiments opposés, harmonie et pauvreté. Au retour, en fin d’après-midi, il ne faut pas hésiter à prendre à bord l’un de ces auto-stoppeurs qui, au fil de la discussion, nous ouvriront les yeux sur les conditions de vie démunies des paysans de la montagne.

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PRATIQUE
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