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Aéroport : le Sénat diminue la taxe sur les passagers en correspondance

En baissant la taxe d’aéroport pour les passagers en correspondance, le Sénat a adopté un amendement au projet de loi des finances qui permettra au secteur d’économiser plusieurs dizaines de millions d’euros. Air France devrait être la grande bénéficiaire.

Dans le cadre du projet de budget pour 2019, le Sénat a adopté lundi un amendement du gouvernement qui permettra la réduction de la taxe d’aéroport pour les passagers en correspondance, et ce, afin de renforcer la compétitivité des aéroports français.

La taxe d’aéroport sert à financer les coûts de sécurité et de sûreté. Elle fait l’objet d’un tarif spécifique à chaque aéroport. Le taux d’abattement pour les passagers en correspondance – pour lesquels le coût de sûreté est moins important – est fixé en France sous un plafond de 40% depuis le 1er avril 2013, alors qu’un certain nombre d’aéroports étrangers pratiquent des taux d’abattement supérieurs.

La nouvelle mesure devrait représenter une économie de 60 millions d’euros pour les compagnies aériennes. Une ristourne qui bénéficiera majoritairement au groupe Air France-KLM, puisque ses compagnies effectuent la majorité des correspondances en France.

Baisse de la taxe : Air France grande gagnante

L’amendement permet que le taux d’abattement puisse désormais être fixé entre 40 et 65%. Pour le gouvernement, il s’agit de « renforcer la compétitivité des plateformes françaises de correspondance, notamment celles de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly, Lyon Saint-Exupéry et des principaux aéroports situés outre-mer ».

D’après Vincent Capo-Canelas, cette taxe d’aéroport qui sert à financer les opérations de sécurité et de sûreté, et que « la majorité de des passagers en correspondance sont issus de l’espace Schengen ou d’Etats comme les Etats-Unis, le Canada et la Grande- Bretagne,  bénéficient de l’Inspection filtrage unique (IFU) ». Comme le trafic va augmenter, cet amendant aura un impact faible sur le montant de la taxe.

Cette mesure a été proposée dans le cadre des assises nationales du transport aérien. Le 29 novembre, lors de l’examen de la partie « recettes » du budget, le Sénat avait déjà adopté un amendement similaire de Vincent Capo-Canellas (sénateur centriste), contre l’avis du gouvernement qui l’avait alors considéré « prématuré ».

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