Aérien : une filière de biocarburants entre (enfin) en piste
Le nombre de passagers devrait doubler en 20 ans. Il est donc (grand) temps d’organiser la production de biocarburants pour l’aviation.
L’aviation, qui devrait doubler en 20 ans, représente environ 2% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale. D’où l’urgence de solutions green. Dans cet esprit, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne et le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari ont lancé lundi au siège d’Airbus à Toulouse un appel à manifestation d’intérêt pour promouvoir la production de biocarburants pour l’aviation. Objectif : développer une filière de biocarburants aéronautiques à compter de 2025.
L’appel fait suite à la signature en décembre 2017 par l’Etat d’un engagement pour la croissance verte (ECV) avec cinq grands groupes industriels français : Airbus, Air France, Safran, Total et Suez.
Faisons advenir l’aviation décarbonée. Un grand projet écologique et industriel, qui a besoin de l’intelligence des territoires pour prospérer.
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#Transport #Aérien #Biocarburants #Écologie pic.twitter.com/Bu0KcXKWqG— J-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) January 27, 2020
Un objectif de 5% de biocarburants en 2030
Cette feuille de route prévoit notamment une substitution du kérosène fossile par des biocarburants, par palier : 2% en 2025, 5% en 2030, et 50% en 2050. Parmi les pistes envisagées figurent le recyclage d’huiles usagées ou de déchets végétaux et agricoles, et la création de carburants à base d’algues. Des pistes d’avenir qui ne doivent pas provoquer, par ricochet, un risque la déforestation ou entrer en concurrence avec des besoins agricoles.
Le déploiement des biocarburants aéronautiques durables constitue une des priorités du gouvernement, explique un communiqué signé de la ministre de la Transition écologique et du secrétaire d’Etat aux Transports. Et ce, alors même qu’une frange de la population, au demeurant minoritaire, développe « la honte de prendre l’avion ».
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