Aérien : les options payantes débarquent dans les GDS

«Une couverture sur un vol intérieur d’American Airlines, c’est 5 $ ! », relève Corinne Evian, responsable du produit aérien chez Sabre pour l’Europe et le Moyen-Orient. En pleine inflation, les services additionnels des compagnies ont engrangé des revenus d’environ 18 MdsE en 2010, selon une étude d’IdeaWorks. Onze fois plus qu’en 2006 ! Le passager, lui, rit jaune. Les options payantes foisonnent, et pas seulement aux États-Unis. Sur un Paris-Madrid, Air Europa facture 55 E le deuxième bagage, 200 E le troisième. Sur Iberia, c’est respectivement 50 E et 110 E, et 20 E le repas. Pour les agences, c’est un vrai casse-tête, compte tenu de la variété des prestations, des procédures et des tarifs. Sauf si l’accès aux frais annexes est facilité.

SIMPLIFIER LE TRAVAIL DES AGENCES

Sabre l’a bien compris, et se fait fort d’être à la pointe sur le sujet. 22 transporteurs, tels qu’Iberia et Lufthansa, chargent leurs suppléments dans le GDS américain, via ATPCO. En complément, Sabre a saisi, dans son inventaire, les extras de 65 autres compagnies (dont Air France). « Nous allons chercher les informations sur les sites Web des compagnies », précise Corinne Evian. Ce qui permet aux distributeurs de bien renseigner le client, sans perdre en productivité. Amadeus entend leur tenir cette même promesse : Corsairfly est la première compagnie à intégrer une option payante (l’excédent de bagage) dans son processus de vente, via Selling Platform. AF en fera autant, sur le GDS dominant en France, au deuxième semestre. Pour l’instant, la compagnie nationale teste la procédure sur son site Web, avec le deuxième bagage payant, et le siège Plus. « Les options payantes ne nous posent pas de problème tant qu’elles sont facilement accessibles, insiste Jean-Pierre Mas, président de la commission air du Snav. Il faut que nous ayons, dans les GDS, l’intégralité du produit aérien. Nous avons eu l’engagement d’Air France. Nous serons vigilants. » La compagnie dit coopérer avec tous les GDS pour automatiser la vente des options payantes en agences, un engagement pris dans le cadre de ses accords de « contenu intégral ».