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Accor mesure son véritable impact sur l’environnement

Le groupe a réalisé une étude d'impact de son activité sur toute la chaîne de valeur, de la fabrication des ressources à la fin de vie.

L'étude de l'impact environnemental du groupe Accor est une première. « Nous avons travaillé pendant un an et demi avec PricewaterhouseCoopers. Il a fallu analyser les consommations d'eau ou d'électricité fournies par notre logiciel de reporting Open, puis faire remonter un grand nombre de données extra-financière, notamment auprès de la direction des achats » explique Sophie Flak, directrice développement durable du groupe.

Présenté fin décembre, le résultat est un tableau de bord détaillé de l'empreinte environnementale de groupe (4 200 hôtels dans 90 pays), prenant en compte à la fois les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d'eau et d'énergie, la pollution de l'eau et les déchets engendrés tout au long de la chaîne de valeur, c'est-à-dire de la fabrication des ressources nécessaires à la fin de vie.

« Le bilan carbone est un indicateur partiel. Avec cette étude, nous allons pouvoir agir plus efficacement pour réduire notre empreinte » explique Sophie Flak. Ainsi, en étudiant l'impact de la restauration, depuis la production agricole, l'étude montre que ce poste représente 86 % de l'eau utilisée par le groupe, la consommation des hôtels, mesurée au compteur, atteignant 11 %. « Cela nous donne matière à réfléchir à de nouveaux leviers. Cet été, nous avons travaillé sur les menus proposés pour l'organisation d'un événement : produire un kilo de boeuf nécessite 15 500 litres d'eau contre 3 900 pour un kilo de poulet ».

 

AUTRE LEVIER EN VUE, LA RESTAURATION

 

Mesurer les impacts « indirects » ne figure pas dans les obligations environnementales des grandes entreprises et ne devrait pas l'être à moyen terme. Il n'y a pas non plus d'intérêt financier agir sur ces postes. Sophie Flak note ainsi qu'il est plus facile de mobiliser une entreprise sur des enjeux monétisables : « l'énergie est notre deuxième poste de coût et les économies liées à l'isolation, par exemple, sont facilement quantifiables. C'est une « chance » car on s'engage d'abord sur des actions intéressantes pour nous et pour la planète ». Mais d'autres leviers, dont celui de l'image et de la satisfaction client, pourraient pousser le groupe à agir sur des postes comme la restauration. Un nombre croissant de clients est sensible au bio et le groupe Accor estime qu'il « faut aller vers une agriculture plus raisonnée », bien que le coût des produits et les volumes insuffisants soient de sérieux freins. Prochaine étape, en février, la mise en place de nouveaux objectifs en matière de développement durable et, à moyen terme, la réalisation d'une étude sur l'empreinte sociale du groupe.

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