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1% du trafic passagers assuré par les trains à grande vitesse en Europe

Les lignes à grande vitesse continuent à se déployer en Europe, mais beaucoup de chemin reste à faire pour créer un véritable réseau européen tant les investissements sont coûteux.

Plus de vingt ans après la mise sur les rails du premier TGV en France, en 1981, la grande vitesse, qui permet de parcourir un millier de kilomètres en quelque 3h30, fait l’unanimité en Europe. Elle a favorisé des rééquilibrages face à l’aérien et la route. Sur Paris-Bruxelles, le fer est ainsi passé de 24% à 52% de parts de marché grâce au Thalys, au détriment de la route, ramenée à 43%. Sur Madrid-Séville, le train a bondi de 33% à 83,6% aux dépens de l’avion depuis l’arrivée du train à grande vitesse (AVE).

Durant la décennie écoulée, le nombre de kilomètres de lignes à grande vitesse a été multiplié par 1,7 en Europe et le nombre de passagers par kilomètre de 2,6. D’ici à 2010, 6 000 kilomètres de lignes vont être construites. « Le réseau européen à grande vitesse devrait tripler d’ici 2020, avec 10 500 km de lignes nouvelles », juge le président de la SNCF, Louis Gallois.

 
Pour autant,  avec seulement 1% du trafic passagers assuré par la grande vitesse; il y a encore du chemin à parcourir avant que le rail n’arrête de perdre du terrain face à la route, observe le commissaire européen aux Transports Jacques Barrot. Or, sur 225 milliards d’euros prévus pour 30 projets européens d’infrastructures jugés prioritaires d’ici 2020, dont 80% de ferroviaires, l’UE ne financera que 20 milliards d’euros. Outre la création de nouvelles lignes, l’harmonisation des systèmes nationaux est coûteuse. Ainsi l’adoption d’un même système automatisé de contrôle des commandes (ERTMS) est nécessaire pour créer un véritable réseau européen sans arrêt aux frontières, mais « n’a aucune rentabilité à court terme », selon le patron de la SNCF. Autre harmonisation nécessaire, celle des péages pour l’usage des infrastructures, actuellement fixés par les Etats. Sur la future ligne Paris-Barcelone, trois tarifs existeraient en l’état: un pour la France, un pour le tunnel, un pour l’Espagne.

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