Voyages-sncf.com et Booking.com leaders de l’e-tourisme
L’Écho touristique publie en exclusivité le palmarès d’audience des acteurs du voyage au mois d’avril. Voyageprivé monte en flèche, Lastminute, Expedia et Go Voyages sont absents du top 10.
En termes de visiteurs uniques, les pure players trustent le marché. C’est ce que montre le palmarès d’audience de Médiamétrie, dans la catégorie voyage, publié en exclusivité pour L’Écho touristique. Trois exceptions échappent à cette règle : Voyages-sncf.com, filiale de la SNCF, Air France et le Guide du Routard. Sinon, les acteurs de l’économie traditionnelle brillent par leur absence.
En avril, la centrale de réservations hôtelières Booking arrive en deuxième position, le spécialiste des ventes privées Voyageprive à la troisième. Les agences en ligne généralistes sont poussées plus bas dans le classement. Lastminute, Opodo, Expedia n’apparaissent même pas. Idem pour Govoyages.com, qui revendique pourtant 2,5 millions de visiteurs uniques en avril. Cette absence tient en partie à l’architecture technique et historique du site, et à ses pages de type advence.com/govoyages . Le palmarès montre aussi le bon positionnement de sites de contenu comme TripAdvisor, référence du web 2.0, ou le site d’infomédiation Easyvoyage.
Au chapitre du nombre de visiteurs uniques par jour, Voyages-sncf.com, Booking et Voyageprive tiennent la corde. De toute évidence, leur richesse de contenu en termes d’offres et d’informations est ainsi récompensée.
LES BIAIS DE LA MESURE D’AUDIENCE
Médiamétrie est devenue une référence importante de la mesure du trafic. Toutefois, ses palmarès ne sont qu’un élément de lecture des performances web d’un secteur d’activités. Certains sites Internet estiment que l’audience calculée par ses soins ne reflète que 60 % du trafic réel, mesuré par leurs équipes internes. La faute au panel du cabinet d’audience, qui introduit un biais valable pour plusieurs sites. Si Médiamétrie délivre des tendances intéressantes et reconnues, il faut signaler un autre bémol : certains acteurs du web ont un trafic de mauvaise qualité, amené par des plates-formes d’affiliation plus ou moins pertinentes.
Au-delà du nombre de visiteurs uniques, le nerf de la guerre reste le look to book , soit le ratio entre le nombre d’acheteurs et celui de visiteurs. « Il est de 0,4 % sur un forfait tout inclus, et de 1 % sur le vol sec », estime le directeur d’e-commerce d’un TO. Avec de très grandes variantes selon les opérateurs, leur positionnement et leur maturité sur la Toile .