Ventes été : le Monde à Paris donne des rai sons d’espérer

Vu l’actualité chargée et douloureuse des dernières semaines, les organisateurs du Mondial du Tourisme (Le Monde à Paris) pouvaient légitimement craindre une désaffection du grand public pour ce salon considéré comme le grand rendez-vous de printemps par les professionnels, offices de tourisme, tour-opérateurs et agences. Au global, aussi bien en affluence qu’en ventes réalisées sur place, le bilan n’est pas si mauvais.

La fréquentation se contente d’un très léger fléchissement par rapport à l’édition 2010, avec 100 157 visiteurs (contre 101 120), dont 5 213 professionnels. Quant aux exposants, la plupart se montrent plutôt satisfaits. Certes, il a fallu beaucoup rassurer et expliquer, et si le stand de la Tunisie, par exemple, a fait le plein – l’Égypte comme le Japon avaient annulé leur participation -, c’est surtout par solidarité car les voyagistes présents sur le salon n’ont contracté aucune vente ou presque. Carrefour Voyages, qui accueillait 16 tour-opérateurs partenaires et accordait aux visiteurs une remise de 7 %, enregistre une très légère progression des ventes par rapport à l’an dernier (1 ME). « C’est satisfaisant dans le contexte actuel », commente Isabelle Cordier, directrice générale du réseau.

DE BONNES AFFAIRES, MAIS PAS DE SURENCHÈRE

Chez Fram, qui disposait d’un emplacement central avec un stand particulièrement accueillant, Patrick Milharo, directeur régional Fram agences, dresse un constat encore plus optimiste. Le voyagiste qui pensait tout juste égaler la performance de 2010, la dépasse de 15 % à 20 %. « Nous avons engrangé 50 000 E supplémentaires et retrouvé le niveau de 2009 », déclare-t-il. Avec, sans surprise, un intérêt croissant pour l’Espagne et ses îles, la Turquie, la France, la Sicile et la Grèce. L’Égypte et le Maroc n’ont pas été boudés pour autant. En revanche, aucune concrétisation sur la Tunisie. Fram se félicite d’autant plus de ces prises de contact qualifiés qu’il n’affichait officiellement aucune remise. « Et beaucoup de clients ne nous en ont pas demandée, affirme Patrick Milharo. Comme quoi, certains avaient un projet précis et voulaient le concrétiser au mieux. »

Marianne Chandernagor, directrice générale du salon, confirme que l’espace « Bonnes Affaires » n’a pas été dans la surenchère « avec des promotions qui égalaient en niveau celle des années précédentes, ni plus ni moins ».

Autre tendance intéressante, le succès des chambres d’hôtes, présentées dans un nouvel espace dédié. La proximité, décidément, devrait être l’atout gagnant de l’été.