SNCF : un été record, un automne incertain
Après un très bon semestre pour la SNCF, l’été s’annonce très prometteur mais des inquiétudes pèsent sur la fin de l’année. La compagnie ferroviaire livre quelques tendances, à travers l’application SNCF Connect, qui représente une partie significative des ventes longue distance.
Cet été, la SNCF a transporté 10% de voyageurs en plus par rapport à l’été 2019. 23 millions de passagers ont été comptabilisés sur les TGV et Intercités, un record.
A mi-juillet, plus de 14 millions de billets de train longue distance (TGV Inoui, Ouigo, Intercités) ont été vendus sur SNCF Connect pour juillet-août. Près de 60% des places ont été achetés via l’application SNCF Connect, le reste via le site web.
Quelles sont les tendances de la saison 2022 ? Les réservations effectuées à J-30 ont augmenté de 5 points (vs l’été 2021) sur la longue distance, précise SNCF Connect. Autre fait marquant, les séjours de courte durée (moins de 3 jours) augmentent de 3%. En termes de destinations, le top 5 est identique à celui de l’année dernière : Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille et Avignon. Mais les villes moyennes gagnent en popularité, à commencer par la région du Grand-Est : Nancy (+56%), Metz (+50%) et Reims (+63%).
Un bon premier semestre pour la SNCF
Tous canaux de vente confondus, la SNCF a spectaculairement rebondi au premier semestre 2022, en affichant un bénéfice net de 928 millions d’euros, avec un niveau d’activité record grâce au rebond du trafic ferroviaire.
Le groupe public avait perdu 780 millions d’euros au premier semestre 2021 et 2,4 milliards un an plus tôt, en pleine arrivée de la pandémie de Covid-19.
Sur les six premiers mois, le chiffre d’affaires a progressé de 27% à 20,3 milliards d’euros. Ce qui représente une hausse de 14% par rapport au niveau du premier semestre 2019, soit avant la crise sanitaire.
Des résultats contrastés
Toutefois, les performances des différentes composantes du groupe demeurent assez contrastées : le logisticien Geodis a poursuivi son essor avec un chiffre d’affaires en hausse de 67% par rapport à 2019. L’autre « poumon » du groupe, SNCF Voyageurs (la compagnie ferroviaire proprement dite) a bien rebondi malgré un début d’année affecté par le variant Omicron. Mais à 8,4 milliards d’euros, celui-ci reste en retrait de 4% par rapport à son niveau du premier semestre 2019.
Dans le TGV, la clientèle loisirs est revenue, ce qui n’est pas le cas de tous les voyageurs d’affaires.
Pour les mois à venir, la SNCF juge toujours possible un rebond de la pandémie, une frilosité des voyageurs ou un ralentissement des flux logistiques pour cause de refroidissement économique, ou même une nouvelle grève sur les retraites. La direction s’inquiète aussi des conséquences de l’inflation.
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