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Reprise du tourisme : ces destinations qui ont déjà dépassé les niveaux de 2019

Selon le dernier baromètre de l’OMT, le tourisme international a connu un fort rebond durant les cinq premiers mois de l’année 2022. Certaines destinations tirent particulièrement leur épingle du jeu.

Sur les cinq premiers mois de l’année 2022, le tourisme a récupéré près de la moitié (46%) de ses niveaux de 2019, avec quelque 250 millions d’arrivées internationales. « La reprise du tourisme s’est accélérée dans de nombreuses régions du monde, surmontant les obstacles sur son chemin », a déclaré le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, qui préconise dans le même temps la prudence face aux « vents économiques contraires et aux défis géopolitiques susceptibles d’impacter le secteur d’ici à 2022 et au-delà ».

Certaines destinations ont déjà renoué avec les niveaux de 2019. « Plusieurs sous-régions ont récupéré entre 70% et 80% de leurs niveaux d’avant la pandémie, avec en tête les Caraïbes et l’Amérique centrale, suivies de la Méditerranée du Sud, de l’Europe de l’Ouest et du Nord, souligne le baromètre de l’OMT. Il y a lieu de noter que certaines destinations ont dépassé les niveaux de 2019, notamment les îles Vierges américaines, St. Maarten, la République de Moldavie, l’Albanie, le Honduras et Porto Rico. »

L’Europe, de son côté, a accueilli plus de quatre fois plus d’arrivées internationales qu’au cours des cinq premiers mois de 2021 (+350%), stimulées par une forte demande intrarégionale et la levée de toutes les restrictions de voyage dans un nombre croissant de pays, note l’OMT. La région a enregistré des performances très fortes en avril (+458 %), avec une période de Pâques chargée. Dans les Amériques, les arrivées ont plus que doublé (+112  %). « Toutefois, ce rebond important se mesure à la faiblesse des résultats de 2021 et les arrivées restent globalement inférieures de 36 % et 40 % aux niveaux de 2019 dans les deux régions, respectivement », tempère l’OMT.

En termes de recettes touristiques, là aussi, certains pays se distinguent particulièrement. « Un nombre croissant de pays – la République de Moldavie, la Serbie, les Seychelles, la Roumanie, la Macédoine du Nord, Sainte-Lucie, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie, le Pakistan, le Soudan, la Turquie, le Bangladesh, le Salvador, le Mexique, la Croatie et le Portugal – ont entièrement récupéré leur niveau d’avant la pandémie », détaille le baromètre. 

De nombreuses incertitudes

En termes de dépenses touristiques, les dépenses internationales des touristes de France, d’Allemagne, d’Italie et des États-Unis atteignent désormais 70 à 85% des niveaux d’avant la pandémie, tandis que les dépenses en provenance d’Inde, d’Arabie saoudite et du Qatar ont déjà dépassé les niveaux de 2019, liste l’OMT.

Si cette reprise devrait se consolider au deuxième semestre, grâce notamment à l’assouplissement des restrictions de voyage, le secteur fait toujours face à de fortes incertitudes. Des incertitudes qui concernent l’évolution de la pandémie, mais aussi les conséquences de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt ou de la guerre en Ukraine. Ainsi que le rappelle l’OMT, le Fonds monétaire international prévoit un ralentissement de l’économie mondiale, qui passerait de 6,1 % en 2021 à 3,2 % en 2022, puis à 2,9 % en 2023.

Mais pour l’heure, d’après les scénarios prospectifs de l’OMT publiés en mai 2022, les arrivées internationales devraient atteindre en 2022 55% à 70% des niveaux antérieurs à la pandémie. « La pénurie de personnel, la forte congestion des aéroports et les retards et annulations de vols, pourraient aussi avoir un impact sur les chiffres du tourisme international », tempère toutefois l’OMT. 

Les scénarios par région montrent que l’Europe et les Amériques enregistrent les meilleurs résultats touristiques en 2022, tandis que la région Asie-Pacifique devrait rester à la traîne en raison de politiques de voyage plus restrictives. Les arrivées de touristes internationaux en Europe pourraient atteindre 65 % ou 80 % des niveaux de 2019 en 2022 selon l’OMT. Dans les Amériques, elles pourraient atteindre 63% à 76% de ces niveaux.

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