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François de Canson (PACA) : « Il y a désormais un seul Comité régional du tourisme »

La bataille entre les deux CRT de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est-elle terminée ? En tout cas, « il y a désormais un seul CRT », souligne François de Canson, président du CRT Provence Alpes-Côte d’Azur.

L’Echo touristique : La région, pilotée par Renaud Muselier, a supprimé la subvention de 730 000 euros allouée au CRT Côte d’Azur. Pourquoi ne veut-elle plus soutenir qu’un seul CRT ? Une querelle politique ?

François de Canson, président du CRT Provence Alpes-Côte d’Azur : Je crois que c’est un faux problème. Les compétences du CRT CA (pour Côte d’Azur, NDLR) étaient des compétences départementales. On utilisait le nom de CRT, mais le CRT CA est en fait une Agence de développement touristique. Il bénéficiait d’une subvention de promotion de la part de la Région. Nous avons été très clairs avec le président Muselier : hors de question de renoncer à la promotion de la Côte d’Azur, si ce n’est que dorénavant, c’est le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, que je dirige, qui s’en occupera. Et nous travaillerons en partenariat avec l’ADT de la Côte d’Azur. Les professionnels ne veulent pas une guerre d’égos. Ils veulent qu’on s’occupe d’eux, et que l’on fasse la promotion de leurs territoires. C’est le rôle de notre CRT, nous l’avons toujours fait, nous continuerons à le faire, en aidant toutes les destinations. Et en particulier la Côte d’Azur.

J’espère qu’il va être rebaptisé, parce qu’il ne pourra pas continuer de s’appeler CRT.

Donc, bientôt, nous pourrons considérer qu’il y a un seul Comité régional du tourisme ?

François de Canson : Il y a d’ores et déjà un seul CRT. La délibération du mois de juillet, en plénière, est claire. Il y a désormais un seul CRT, nous avons la compétence pour les Alpes, la Côte d’Azur et la Provence. Le CRT, c’est la promotion à l’international et, quand il y a nécessité, sur le marché français. C’est ce que nous avons entrepris pendant deux ans avec la campagne « Nous avons tous besoin du sud », en partenariat avec les offices de tourisme et les départements. Ce qui fonctionne merveilleusement bien.

C’est peut-être un mal pour un bien. Je vois que le département des Alpes-Maritimes a dit qu’il allait allouer la même subvention… Bravo, c’est un effet de levier formidable pour les professionnels.

Et donc le CRT Côte d’Azur, qui existe depuis 1942, devrait être rebaptisé CDT ?

François de Canson : J’espère qu’il va être rebaptisé, parce qu’il ne pourra pas continuer de s’appeler CRT. Les gens des Alpes-Maritimes ont d’ailleurs bien conscience que leurs compétences sont sur le département. La situation est déjà claire, il suffit juste de régulariser.

Les relations avec le « CRT Sud », présidé par le maire de Cannes David Lisnard, sont-elles aujourd’hui pacifiées ?

François de Canson : J’ai vu David Lisnard au Festival de Cannes, et il m’a félicité pour notre résultat aux élections régionales. Donc je pense qu’il n’y a pas d’ambigüité.

Les difficultés de recrutement, c’est le point noir de l’été.

Autre sujet : hébergeurs, restaurateurs et offices du tourisme évoquent des difficultés de recrutement, dîtes-vous dans le bilan de l’été. Comment adressez-vous ce problème ?

François de Canson : C’est le point noir de l’été. Nous avons réalisé une magnifique saison, mais nous avons fait face à une problématique d’emploi. Les professionnels du secteur le déplorent, de manière unanime : les campings, les hôtels, les restaurants, les bars… Nous devons nous emparer le plus rapidement possible de cette question, qui engendre un considérable manque à gagner. Le président Muselier a d’ailleurs annoncé que nous allions l’aborder lors des Etats régionaux de la relance à Marseille. Ce qui est frappant, c’est que 7 500 emplois sont répertoriés et non pourvus en Région.

Comment expliquer ce manque de personnel, plus important que les années précédentes ? 

François de Canson : Le secteur du tourisme a connu un arrêt complet. Les personnes ont donc eu tendance à chercher des emplois ailleurs. Aujourd’hui, charge à nous de resensibiliser notamment les jeunes sur l’intérêt de travailler dans le secteur, ce que nous allons faire. Le tourisme représente en Région 13% du PIB, et 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires.  Il faut gagner cette bataille de l’emploi. 

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