Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Quand la DGAC bloque un avion de Ryanair pour se faire rembourser

Jeudi 8 novembre, à 18 heures, un huissier mandaté par le département de la Charente et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a fait saisir un avion de Ryanair sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé vendredi avoir fait procéder par voie de justice à la saisie conservatoire d’un avion de la compagnie aérienne Ryanair jeudi à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour la contraindre à rembourser des subventions.

Après plusieurs mises en demeure, l’avion a été immobilisé pour contraindre la compagnie aérienne à rembourser les soutiens publics qu’elle a perçus de la part du syndicat mixte des aéroports de Charente, jugés illégaux par la Commission européenne en juillet 2014. L’avion, qui relie Bordeaux à Londres, ne redécollera donc que lorsque Ryanair aura réglé sa dette au Département de la Charente.

520 000 euros de dette

La low cost irlandaise doit 525 000 euros, dans le cadre du remboursement d’aides, jugées illégales. Ces aides du syndicat mixte des aéroports de Charente avaient été versées dans le cadre de l’activité de la compagnie sur l’aéroport d’Angoulême de 2008 à 2009, a rappelé la DGAC.

« L’État réaffirme par cet acte sa volonté de garantir les conditions d’une concurrence loyale entre les compagnies aériennes et entre les aéroports », est-il souligné.

149 passagers de Ryanair débarqués

Les autorités évoquent une « mesure prise en dernier recours » après « plusieurs mises en demeure et tentatives de récupération qui ont échoué ». L’immobilisation de l’avion a entraîné le réacheminement des 149 passagers à bord sur un autre vol avec cinq heures de retard, selon la DGAC.

« A ma connaissance, c’est la première fois qu’un avion de Ryanair est ainsi saisi. La compagnie s’est engagée à payer dans la journée de vendredi », a affirmé à SudOuest le président du syndicat mixte des aéroports de Charente, Didier Villat. « Ce n’est pas parce qu’on gère un petit aéroport en Charente que l’on n’allait pas se défendre ».

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique