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Pourquoi les compagnies aériennes investissent autant dans les sièges ?

Les grands groupes dépensent des centaines de millions d'euros par an. Question de confort des passagers mais surtout d'optimisation des recettes.

Air France va remplacer d'ici 2015 près de 13 000 sièges sur sa flotte de 44 appareils long-courriers, pour environ 500 millions d'euros. Lufthansa, elle, a prévu un budget 30 milliards d'euros pour 102 avions. Alors que les compagnies aériennes dégagent des marges d'environ 2%, ces investissements montrent qu'elles accordent une grande importance aux sièges.

%%HORSTEXTE:1%%L'objectif principal est d'optimiser les recettes sur chaque appareil. Chez Lufthansa, les nouveaux fauteuils installés sur le moyen-courrier ont permis d'ajouter environ 2 000 sièges, l'équivalent de 12 Airbus A320. Un gain de productivité conséquent : près de 7% de capacité supplémentaire, pour un coût d'exploitation presque inchangé et un investissement de moins de 200 millions d'euros. L'installation de nouveaux sièges permet également de réduire le poids de l'avion. Air Méditerranée, qui vient de signer avec Expliseat pour l'installation de sièges en titane (4 kg contre 8 à 15 kg pour les sièges similaires sur le marché), prévoit une baisse de 2 à 3% de sa consommation de carburant, soit une économie de 330 000 dollars par appareil. Ce qui permettra de rembourser l'investissement en 3 ans. Nombre de compagnies ont adopté la même politique, y compris sur le long-courrier. Air France-KLM, American Airlines et Emirates ont ainsi ajouté un siège supplémentaire par rang sur les classes économiques de leurs appareils. En 2013, 70% des Boeing 777 ont été livrés avec dix sièges par rang contre seulement 15% en 2010, rappelait l'avionneur dans une récente étude. Les investissements sur les classes économiques, entre 20 000 et 15 000 dollars par siège, sont rentabilisés rapidement. Mais l'équation sur les classes avant est différente. Air France a revu son offre affaires afin de revenir au niveau des meilleures compagnies. Mais cette dépense, de l'ordre de 50 000 euros par siège, ne sera ni compensée par une augmentation des capacités (le nombre de siège devant diminuer de 10%), ni par une hausse des prix. La compagnie mise sur un meilleur remplissage grâce, notamment, à des gains de parts de marché.

Faire preuve de fléxibilité

Face à ces impératifs – optimiser l'utilisation de l'espace sans (trop) dégrader le confort des passagers en économie – il y a peu de stratégies alternatives. Air France mise sur la flexibilité. L'été, pour répondre à la demande des vacanciers, une partie des sièges affaires sera remplacée par des sièges économiques afin de proposer 11% de capacité en plus. Air New Zealand, quant à elle, propose un système de couchette en classe économique pour les passagers qui réservent un rang entier, soit 3 sièges. Mais à part le projet de sièges permettant de faire voler des passagers debout, abandonné par Ryanair, aucune révolution n'est à venir.

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