Planète dance-floor

La crise pousse à faire la fête. Mais le marché du « tourisme festif » est d’autant plus disputé et fantasmé qu’il n’a aucune statistique. Misant sur le seul marketing, combien de cités « bonnet-de-nuit » s’intronisent « ville qui bouge » ? Et combien de «boîte-d’Angelina-Jolie» ne l’ont été que le temps des flashes d’une soirée de promo ? Devenir tendance est aussi dificile que de s’ajouter des monuments antiques ; tout tient à la législation, aux structures, aux mentalités : ouverture des bars, sécurité, transports 24 heures sur 24… Et tout cela est réduit à néant si le pays a une police des moeurs, prompte à encaisser les touristes et brimer ses citoyens ! Premier élément pour un marché jeune : le prix. À côté des « packages concert électro » ou des EVG-EVJF (enterrement de vie de garçon et de jeune fille) d’une pincée de spécialistes et de rares croisières où l’on s’amuse vraiment, le marché reste celui du low cost et de l’autocar, pour des couche-tard peu soucieux de l’étoilement de l’hôtel – quand ils n’ont pas prévu celui du ciel ! Yield, VDM, partage de voiture ou de canapé : plus que jamais rivale d’Internet, l’agence n’a que deux atouts : son rôle de conseil (avec adresses, calendriers, bons plans…), et sa maîtrise des brochures et flyers, à faire clignoter sous les sun-lights en vitrine !