Opérateurs touristiques : le marché se contracte
Selon un bilan dressé par Atout France, trois ans après la promulgation de la loi Novelli, 7 067 opérateurs sont actuellement immatriculés, contre plus de 8 000 en 2009. Le marché revient aux mêmes niveaux qu'en 1992 et n'a donc pas attiré de nouveaux secteurs comme l'espérait la loi. Les agences de voyages restent bien largement majoritaires.
56% des opérateurs immatriculés sont des agents de voyages. Le constat dressé par Atout France est sans appel : l'ouverture du marché n'a pas spécifiquement attiré de nouveaux opérateurs. « Le marché a peu bougé à l'exception des transporteurs qui ont tendance à se retirer pour faire davantage appel aux agences depuis que leur garantie financière est passée à 100 000 E », commente Guillaume Lemière, directeur de la réglementation des métiers du tourisme, des classements et de la qualité chez Atout France. À noter également que le nombre d'opérateurs a diminué d'un millier en trois ans. « Le nombre de radiations s'est accéléré ces derniers temps », ajoute-t-il. Souvent pour cause de restructuration interne mais aussi suite à de plus en plus de liquidations judiciaires ou simples cessations d'activités.
La répartition géographique des opérateurs a, elle aussi, peu évolué en trois ans. Trois régions concentrent à elles seules plus de la moitié des opérateurs : l'Ile-de-France (27 %), le Rhône-Alpes (14 %) et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (10 %). La montée en puissance d'opérateurs régionaux sur des secteurs de niche comme l'oenotourisme, le golf ou encore le bien-être n'est pas encore assez significative pour faire évoluer cette tendance. Les gestionnaires d'hébergements, qui représentent 13 % des immatriculés Atout France, sont particulièrement concentrés dans ces trois zones géographiques.
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