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Pourquoi Mondial Tourisme a réussi son pari tunisien

L’un des premiers voyagistes à avoir réinvesti la destination préférée des Français récolte les fruits de ses engagements.

Avec 47 000 voyages à forfaits vendus à destination de la Tunisie en 2017, Mondial Tourisme est l’un des opérateurs majeurs de la destination pour le marché français. « Nous en attentions 30 000, donc nous avons été très satisfaits », précise Selatt Erdogan, le directeur commercial de Mondial Tourisme. « Et l’année 2018 s’annonce d’autant plus belle puisqu’à date, nous enregistrons déjà une croissance de 40% du nombre de passagers. Nous devrions dépasser les 70 000 clients en 2018 », chiffre Selatt Erdogan, notamment grâce à une offre de séjours variée.

Mais le succès de Mondial Tourisme en Tunisie n’est pas dû au hasard. « Lorsque nous avons décidé de revenir, en 2015, il y avait très peu d’offres à destination du marché français. Pourtant, nous avons envoyé 15 000 passagers en Tunisie en 2015. On s’est rendu compte qu’il y avait une vraie demande… qui n’était pas satisfaite », se souvient Selatt Erdogan. L’équipe de production du TO rencontre alors des partenaires hôteliers qui n’attendent qu’une chose : le retour des Français. « Les Tunisiens ont limité la casse grâce à l’émergence d’autres marchés (Algérie, Russie), qui compensaient l’absence des Européens, au moins  pendant la haute saison. Mais les basses saisons étaient vraiment difficiles… Nous nous sommes engagés, tant au niveau de l’aérien que de l’hébergement. Et, si vous soutenez les hôteliers tunisiens en basse saison, ils vous soutiennent en haute saison ».

« La distribution aussi joue le jeu »

Pour Mondial Tourisme, la Tunisie est donc un véritable levier de croissance. Et avant tout parce que toute la profession attend la reprise. « Nous sommes loin du record de fréquentation, évidemment, mais la Tunisie repart. Et nous sommes soutenus par la distribution. On a beau affréter des vols et s’engager sur l’hôtellerie, sans les agents de voyages, nous n’arriverions à rien », estime Selatt Erdogan. Notamment pour un tour-opérateur qui travaille à 99% en B2B…

Mondial Tourisme parie aussi sur d’autres destinations sur le retour. « Notre production en Egypte fonctionne très bien. Nous sommes aussi historiquement liés à la Turquie, qui constate aussi le retour des touristes européens… même si les Français sont les plus frileux », regrette Selatt Erdogan. « En Turquie, la situation est stable. Il y a un travail de pédagogie à faire auprès des agences de voyages : nous en avons d’ailleurs invité une quarantaine pour un éductour en Turquie en avril dernier ». Le retour de ces destinations permettrait aussi de désengorger les plages grecques ou espagnoles, qui frôlent la saturation. « Nous programmons également Rhodes, et la demande est très forte. Mais il est impossible d’obtenir de nouvelles chambres : il n’y a plus de stock », conclut Selatt Erdogan.

En 2017, Mondial Tourisme aura donc connu une année faste, avec un chiffre d’affaires de 102 millions d’euros (+60%). Des performances qui s’expliquent aussi par la vente de vols secs, qui représente plus de la moitié du chiffre d’affaires du voyagiste.

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