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Menacés, les gros porteurs pourront continuer de se poser à Mayotte

L’action menée par le Scara (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) va permettre à l’aéroport de Mayotte de continuer à accueillir des avions gros porteurs. Une décision vitale pour l’économie de l’île.

Depuis quelques temps, Mayotte retenait son souffle. L’aéroport de Dzaoudzi, essentiel pour l’économie de l’île, devait trouver les financements pour effectuer les travaux de mise aux normes européennes sous peine de ne plus pouvoir accueillir, dès janvier 2019 que des avions petits porteurs de type ATR. Leur capacité aurait été insuffisante pour assurer la desserte et le ravitaillement de l’île.

Le député Mansour Kamardine soulignait le 20 janvier dernier dans un communiqué que « parmi les grands investissements structurant dont Mayotte a besoin, la piste longue (était) la priorité », demandant également « la mobilisation des fonds européens pour couvrir la plus grande partie de son financement ».

Treize millions d’euros rassemblés

Grâce à la médiation du Scara, chacune des parties concernées a participé à l’effort de financement en fonction de ses missions respectives : l’État, la Région de Mayotte et le Fonds européen de développement régional (Feder) ont débloqué des fonds ; Edeis le gestionnaire de l’aéroport a accepté de revoir à la baisse ses exigences de rentabilité financière ; la Direction générale de l’aviation civile a allongé la période de plan d’investissement tandis qu’Air Austral et Ewa Air, toutes deux membres du Scara, mais aussi Corsair, ont consenti un effort significatif sur les redevances.

« C’était impossible, nous l’avons fait », a déclaré Jean-Pierre Bès, secrétaire général du Scara, qui a trouvé un accord pour rassembler les 13 millions d’euros nécessaires à la mise aux normes de l’aéroport.

L’accord de l‘aéroport de Mayotte vient aussi renforcer l’idée défendue de longue date par le Scara selon laquelle les aéroports ne sont pas des infrastructures industrielles classiques. Le rôle central qu’ils occupent dans l’aménagement du territoire nécessite la participation à leur fonctionnement de l’ensemble des acteurs du transport aérien, pour servir l’intérêt général.

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