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Locations type Airbnb : des propriétaires réclament 4,2 milliards d’euros à Barcelone

Les propriétaires réunis au sein de l’association Apartur exigent des réparations par rapport au projet de suppression des locations saisonnières à Barcelone.

D’ici à 2029, Barcelone veut supprimer les locations saisonnières type Airbnb. « Le Parlement catalan nous autorise » désormais à « ne pas renouveler les licences des appartements touristiques », ce qui « nous permettra de remettre 10 000 logements sur le marché de la location ou de la vente », a souligné en juin le maire de Barcelone, le socialiste Jaume Collboni.

Demande de compensations

Depuis, sans surprise, les propriétaires de locations saisonnières ne décolèrent pas. L’Association des appartements touristiques de Barcelone (Apartur) a annoncé mardi avoir réclamé plus de 4,2 milliards d’euros. Et ce, à titre de compensation si la municipalité exécute son projet en 2029.

Cette demande d’indemnisation concerne 7 200 locations type Airbnb, précise Apartur dans un communiqué.

Le montant réclamé au gouvernement régional catalan tient compte des investissements réalisés par les propriétaires depuis cinq ans et du rendement qui serait obtenu si l’activité se poursuivait.

L’administration catalane a désormais six mois pour répondre à Apartur. À défaut, cette organisation regroupant des entreprises gestionnaires, des propriétaires et des particuliers, saisira la justice.

Une « expropriation déguisée »

Pour mémoire, le décret-loi 3/2023 prévoit la suppression des 10 100 licences de logements touristiques de Barcelone – un chiffre stable depuis 2014. La ville assure qu’elle active ainsi un levier pour lutter contre la crise du logement.

De son côté, Apartur estime que la mairie procède au contraire à « une expropriation déguisée ». Or les meublés touristiques représentent 1% seulement du parc immobilier de la capitale catalane, assure-t-elle. Avec 80% de petits propriétaires.

« Les appartements touristiques réglementés ne sont pas la cause du problème du logement, et leur élimination ne garantit pas non plus qu’ils seront transformés en logements résidentiels, car l’administration ne peut pas obliger les propriétaires à donner une utilisation spécifique à leurs logements privés », déclare Enrique Alcántara, président de l’Apartur.

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