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L’Iran, une destination bientôt complètement isolée ?

Les compagnies aériennes British Airways et Air France ont annoncé jeudi l’arrêt de leurs vols vers l’Iran, estimant que ces liaisons n’étaient plus rentables avec l’entrée en vigueur de sanctions américaines contre Téhéran. Une mauvaise nouvelle pour les TO et les voyageurs.

Interrogée par l’AFP, Air France a indiqué avoir décidé de cesser ses liaisons avec Téhéran à partir du 18 septembre en raison de leur faible rentabilité commerciale. Après avoir repris ses liaisons vers Téhéran en avril 2016, elle avait transféré ses vols à Joon, et était passée de trois fréquences hebdomadaires à une depuis le 4 août. Les membres du Seto ont enregistré une explosion des ventes de 144 % sur l’Iran dès 2015/2016.

La compagnie britannique British Airways explique elle aussi dans un communiqué avoir décidé de suspendre à partir de la fin septembre ses vols entre Londres et Téhéran, considérant qu’ils n’étaient à l’heure actuelle « pas viables commercialement ». Le dernier vol de British Airways vers Téhéran aura lieu le 22 septembre et celui en provenance de la capitale iranienne le 23.

Bien sûr, ces compagnies aériennes proposent à leurs clients ayant déjà des réservations vers Téhéran des vols avec des compagnies partenaires, un remboursement, un bon d’achat ou encore la possibilité d’avancer le voyage. Actuellement, d’autres compagnies européennes desservent encore l’Iran comme Lufthansa ou encore Alitalia. Mais de son côté, la compagnie néerlandaise KLM avait annoncé début juillet la suspension de ses vols entre Amsterdam et Téhéran à partir du 24 septembre, évoquant là-aussi des « raisons commerciales ».

Peur des sanctions américaines

La vraie raison qui a poussé ces compagnies à quitter l’Iran, c’est le retrait américain de l’accord nucléaire de 2015 et le rétablissement unilatéral de sévères sanctions contre Téhéran compromettent les activités des multinationales européennes en Iran.

« Quiconque faisant des affaires avec l’Iran ne fera PAS d’affaires avec les Etats-Unis », avait menacé début août le président Trump. Par le passé, les Etats-Unis ont déjà très lourdement condamné des banques françaises qui avaient eu le malheur de commercer avec l’Iran, profitant de l’occasion pour affaiblir l’économie française. Les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de l’industrie pétrolière, de l’industrie ferroviaire et navale, du tourisme, pharmaceutique et bancaire sont donc particulièrement exposés.

Les grandes entreprises ont déjà fui

Daimler, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, a notamment jeté l’éponge, tandis que le français PSA (Peugeot, Citroën…) prépare la suspension de ses activités. Le groupe de gaz industriel français Air Liquide a arrêté ses activités commerciales dans le pays, alors que le géant pétrolier français Total s’est officiellement désengagé de ses projets d’investissements de plusieurs milliards de dollars.

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