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Les parcs de loisirs français font toujours sensation

Si la tendance est légèrement inférieure à 2009, année exceptionnelle, le bilan reste très positif pour la majorité des acteurs du secteur.

Après avoir connu des hausses parfois vertigineuses en 2009, les parcs de loisirs ont su se préserver cet été d’un effet « montagnes russes ». Selon un bilan provisoire effectué par le Snelac (Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels), plus des deux tiers des 134 adhérents interrogés* ont enregistré une progression située entre 0 et 5 % de leur chiffre d’affaires, même si les sites ont été plus nombreux que l’an dernier à signaler une baisse ou un maintien de l’activité (souvent pénalisés par la météo). Du côté des plus gros parcs d’attraction, les résultats sont bons, voire excellents. Après avoir déjà effectué une très belle année 2009, le Futuroscope a annoncé « son plus bel été depuis dix ans », avec 540 000 visiteurs sur les mois d’été et une fréquentation en hausse de 10 % depuis le début de saison.

LE PANIER MOYEN COMME MESURE

Le parc poitevin a aussi vu son chiffre d’affaires augmenter (+12,5 %), avec une hausse de 0,90 E du panier moyen et une progression de 13,5 % des nuitées. « La température de notre secteur ne se mesure plus à la seule fréquentation mais aussi au panier moyen », souligne Sophie Huberson, déléguée générale du Snelac. Avec une dépense moyenne sur site elle aussi à la hausse, Vulcania, dont le chiffre d’affaires affiche +10 % au 31 août, peut se targuer d’un « été au beau fixe ». Le parc a encore accueilli davantage de visiteurs cet été, au total 169 000 sur les mois de juillet et août. Pour Jean Mallot, son président, « l’été 2010 est supérieur à nos objectifs, malgré un calendrier défavorable en juillet, qui a concentré la très haute saison estivale sur six semaines contre sept l’an dernier. Le renouvellement constant de nos attractions, avec 12 nouveautés depuis 2007, explique cette quatrième année de hausse ». Au Puy du Fou, le bilan d’étape est tout aussi prometteur. « La fréquentation devrait être aussi bonne, voire meilleure que l’an dernier. C’est un peu inattendu », se félicite Laurent Albert, le directeur. Un succès dont les locomotives ont été le spectacle Le Secret de la lance et le nouvel hôtel, qui a doublé le nombre de nuitées. « Les visiteurs passent de plus en plus de temps sur place, donc ils consomment plus. » En témoigne le chiffre d’affaires, qui devrait connaître une progression comprise entre 8 et 12 %. À la Compagnie des Alpes (CDA), propriétaire, entre autres, du Parc Astérix, « globalement, l’année n’est pas trop mauvaise, mais pas au niveau extraordinaire de 2009. On s’oriente davantage vers les niveaux de 2008, qui était une bonne année. » Cette performance moyenne est attribuée à de multiples critères, parmi lesquels on peut évoquer notamment la fermeture de certains sites pour travaux ou une mauvaise météo.

DES ATTRACTIONS RENOUVELÉES

Mais la CDA reconnaît cependant avoir joué beaucoup moins que d’autres la carte de la nouveauté, en laissant ses concurrents « occuper davantage le terrain médiatique ». Ceux-ci ont d’ailleurs opté pour un renouvellement régulier de leurs attractions, dans le but d’attirer de nouveaux visiteurs, augmenter ainsi leur chiffre d’affaires et permettre en retour d’autres investissements. Le cercle vertueux dans lequel s’inscrivent les parcs de loisirs perdure, dans un contexte de crise qui leur reste globalement favorable. CDA a choisi une autre option, mais n’en revendique pas moins une stratégie gagnante, axée sur un plus long terme.

* (Hors sociétés cotées en Bourse, telles Disneyland Paris ou la Compagnie des Alpes).

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