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L’édito de Dominique Gobert : cherchez l’erreur !

Voilà qui peut laisser pantois. Le secteur du tourisme, comme les autres, s’est profondément investi afin de lutter contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. C’est bien, sauf que…

Après la COP27, tenue en novembre 2022 en Egypte, voilà bientôt la prochaine, numéro 28, qui se tiendra à Abu Dhabi en novembre 2023. Jusque-là, pourquoi pas, les Emirats arabes unis comme leurs voisins, Qatar ou l’Arabie Saoudite, étant soucieux de prendre une place dans l’économie du tourisme mondial… Sans pour autant renoncer à ce qui a fait leur fortune, l’énergie fossile.

La COP27, à cet égard, a eu des résultats pour le moins décevants, la sortie des combustibles fossiles n’ayant pas progressé d’un iota.

Pourtant, comme le soulignait Christian Delom, secrétaire général de la conférence internationale A World For Travel à Nîmes en fin d’année dernière, « maintenant, assez de paroles : des actes » !

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Eh bien, cherchons l’erreur…

Non pas que les Emirats arabes unis accueillent cette nouvelle COP, afin de fixer les objectifs climatiques mondiaux.

En revanche, et j’avoue ne pas bien comprendre, le pays hôte n’est quand même pas le meilleur participant en termes de lutte contre le réchauffement climatique. Selon nos confrères de Libération, lequel s’appuie sur un rapport du Global Carbon Budget 2022, le petit Etat fait partie des cinq plus gros émetteurs de CO² par habitant de la planète, juste derrière le Qatar…

Toujours dans cette recherche d’erreur, qui va présider cette prochaine réunion ? Tout simplement, le ministre de l’Industrie du pays, Sultan al-Jaber, lequel est également le président de la compagnie pétrolière Adnoc.

Ça, si je puis dire, c’est faire preuve d’une grande souplitude en réalisant un grand écart absolument étonnant. Comment concilier ses propres intérêts économiques (et vitaux pour son pays) avec la lutte contre le dérèglement climatique ?

Comme le rappelle Libé, ce même Sultan, en ouverture de la conférence annuelle sur le pétrole en 2021, voulait « investir 600 milliards de dollars tous les ans dans le pétrole jusqu’en 2030, pour satisfaire la demande mondiale attendue. (…) Les énergies renouvelables se développent rapidement. Mais les gaz et le pétrole restent les plus grandes énergies du mix énergétique et le seront pendant des décennies. Le futur arrive mais il n’est pas encore là. On doit progresser, avec pragmatisme. On ne peut pas tout simplement débrancher le système d’aujourd’hui ».

C’est pas tout. Sultan persiste et signe, je cite : « L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé. Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions.».

Bien sûr, Arthur !

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