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L’édito de Dominique Gobert : après l’euro, la monnaie écolo !

A croire que le secteur du tourisme est un pionnier en matière d’écologie durable. Voilà maintenant, après toutes sortes d’inventions et d’innovations, la Compagnie des Alpes va adopter la monnaie climatique…

Mais oui. Comme l’exprime Dominique Thillaud, le patron de la Compagnie des Alpes, « on ne peut pas rester comme avant ». Comme avant quoi, ça, on ne sait pas trop… Certains croient que le monde d’après sera comme le monde d’avant. D’autres pensent le contraire.

Donc, la Compagnie des Alpes, laquelle œuvre pour la montagne française, mais détient quand même une dizaine de domaines de montagne et une douzaine de parc de loisirs (Astérix, Walibi ou mon préféré Futuroscope) s’est fixé pour objectif l’atteinte du Net Zéro Carbone (NZC) à horizon 2026 sur ses domaines skiables.

Très bien. Que ce soit pour les véhicules de damage de pistes ou tout ce qui nécessite un moteur thermique, la Compagnie des Alpes s’engage à utiliser un biocarburant (ou carburant de synthèse) ce qui, incontestablement, est un lourd investissement mais va au moins satisfaire l’ami Rial.

Dominique Gobert, éditorialiste

Mais qu’est-ce donc que cette monnaie climatique, me direz-vous ? Eh bien, je vais vous le dire et je cite : « Le plan moyen terme du groupe La Compagnie des Alpes, soumis à son conseil d’administration le mois dernier, intègre désormais deux dimensions : une monnaie en euros ET une monnaie climatique en teqCO2, sur ses scopes 1 et 2. (…) Nous travaillons en deux monnaies. Le programme moyen terme est évoqué à la fois en euros et en grammes de CO2. L’un ne peut plus aller sans l’autre. » 

Donc, si j’ai bien tout compris, les euros restent les euros, d’accord. Quant à la monnaie climatique, ce sera la « compensation » utilisée par la Compagnie, notamment par la « séquestration locale des émissions résiduelles (sic). En fait, si je comprends toujours bien, la « séquestration » n’est ni plus, ni moins, que du plantage d’arbres, ce qui est très honorable, que l’on ne voit pas de taquinerie de ma part.

 Et donc, la « monnaie climatique », c’est du reboisement. Ben, fallait le dire, c’est plus simple.

Ou plus exactement, des grammes de CO², comme le souligne le président de la compagnie, indiquant, pour « simplifier » (à l’attention des ignares de mon espèce) les calculs, on parle donc en tonne équivalent CO2 : 1 TeqCO2 représente un ensemble de gaz à effet de serre ayant le même effet sur le climat qu’une tonne de dioxyde de carbone. Je ne demande donc pas combien ça fait en euros !?

Non, je ne moque pas du tout, bien au contraire. Je me demande seulement s’il n’y aurait pas moyen de ne pas trop s’emberlificoter dans de la sémantique parfois un peu obscure et d’annoncer les choses plus clairement.

En revanche, question subsidiaire qui concerne les domaines skiables : quid de la neige artificielle ? A moins que, là aussi, on ne la paye en monnaie climatique.

Allez, la saison va bientôt démarrer… On peut payer les remontées en monnaie climatique ?

1 commentaire
  1. Bertrand dit

    La neige artificielle n’émet pas de CO2 si elle est fabriquée avec de l’électricité nucléaire propre et zéro-carbone. Or c’est le cas puisque les canons à neige ne fonctionnent que la nuit et hits-periode de pointe (lorsque l’électricité est surabondante et que les centrales thermiques sont à l’arrêt). Et d’autant plus qu’en période froide (pic de consommation), il n’y a pas besoin d’ajouter de la neige car elle ne fond pas. Ce n’est donc pas en arrêtant les canons à neige de nos stations de ski qu’on arrêtera le réchauffement climatique (cela n’y changera strictement rien), mais en contruisant davantage de nucléaire. Rejoignez l’AEPN, l’Association des Écologistes Pour le Nucléaire !
    http://www.ecolo.org
    https://wp.ecolo.org/

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