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Le tourisme entre en campagne

À deux mois du premier tour du scrutin, le secteur se mobilise. Le Rn2d, le SNAV, la FNAM, le CETO…, tous s'adressent aux candidats pour faire connaître leurs attentes et leurs problématiques. Avec l'espoir que le tourisme trouve une vraie place dans la campagne et au-delà.

Après un quinquennat marqué par la création de l'agence Atout France et la mise en place de la nouvelle loi de développement et de modernisation des services touristiques, les cinq années à venir ne devraient pas accueillir de grande évolution législative pour le tourisme. Le secteur, qui représente 7 % du PIB et emploie directement un million de salariés, ne compte pas pour autant se faire oublier des hommes et des partis politiques et espère peser dans la campagne.

Premier à avoir dégainé, le Rn2d (réseau national des destinations départementales) a rendu public, le 16 février, ses « 12 ambitions » pour « le tourisme de demain ». Fruit d'un an de réflexions et de consultations, le document commence par réclamer une meilleure gouvernance touristique. « Notre vision du tourisme, c'est d'abord celle des destinations et des territoires, explique Jean-Pierre Serra, président du Rn2d. Nous demandons au futur président d'être le vrai porte-parole du tourisme français, alors que ce mot est pour l'instant absent des discours. Nous réclamons aussi la mise en place d'une stratégie collégiale avec tous les échelons territoriaux, ainsi que des synergies avec d'autres filières comme l'agriculture, qui portent aussi l'image touristique de la France. » Le document insiste notamment sur la nécessité de créer un ministère du Tourisme, consacré à 100 % à cette industrie, demande dont le SNAV devrait aussi faire sa priorité n°1. Le syndicat travaille actuellement à l'élaboration d'un document de synthèse qui sera envoyé d'ici la fin du mois aux candidats qui pourraient être au second tour. Donc, vraisemblablement, à Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou et Marine Le Pen.

 

UN MINISTRE POUR LA 1re DESTINATION MONDIALE ?

 

Le document devrait réclamer, sinon un ministère à part entière, au moins un secrétariat d'État avec un vrai budget et une réelle volonté politique. « Et si on ne l'obtient pas, il faudrait que le tourisme ne soit pas noyé dans un secrétariat d'État qui couvre 6 métiers », espère Georges Colson. Le secteur a déjà eu son portefeuille dédié, entre 1997 et 2007. Mais depuis, « le tourisme est le grand oublié des programmes des candidats », regrette le président du SNAV.

Pourtant, les personnalités en charge du tourisme à l'UMP et au PS, sont déjà à pied d'oeuvre pour faire passer leurs idées (voir ci-contre). Ils ont participé le 14 février dernier au débat organisé par l'Afest (Association francophone des experts et scientifiques du tourisme). « Les partis politiques s'intéressent plus au tourisme qu'avant », estime, au contraire, Patrick Viceriat, son président, citant en exemple « Barack Obama, qui a récemment fait un discours sur le tourisme dans le cadre de sa campagne ». Mais en France, on est encore bien loin d'un tel intérêt pour le secteur. « La France étant la première destination touristique mondiale, les politiques ont tendance à considérer que le tourisme fonctionne tout seul », reconnaît-il. Le fait qu'il s'agisse d'un secteur très éclaté et sans vision globale est un frein de plus, argument sur lequel s'appuient les promoteurs de la fédération des métiers du tourisme.

 

2012 BIS REPETITA, UN SEUL INTERLOCUTEUR

 

Parmi eux, le Ceto a prévu de mettre les élections présidentielles au menu de son comité exécutif du 1er mars prochain. « Nous allons demander à avoir un interlocuteur interministériel unique, pour éviter de devoir traiter avec plusieurs ministères, prévoit René-Marc Chikli, président de l'association. Ceci étant, on avait fait la même demande en 2007, et elle n'a pas été exaucée. » La Fnam (fédération nationale de l'aviation marchande) a, quant à elle, listé 10 propositions pour renforcer la compétitivité du secteur aérien français parmi lesquelles une baisse des coûts du travail, une réflexion sur le montant de la taxe d'aéroport et des coûts de sûreté ou encore des aides en matière de développement durable. Mais comme le confie un porte-parole, c'est davantage sur les rencontres prévues directement avec les politiques qu'il va falloir compter. Avant l'élection… et après.

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