Le plan de Pierre et Vacances pour devenir mondial
Rénovation et augmentation du parc touristique, nouveaux concepts hôteliers, nouvelles destinations, économies structurelles : la nouvelle stratégie du groupe doit lui permettre de s’imposer à l’échelle mondiale.
C’est l’une des premières missions d’Olivier Brémond, qui a pris la direction générale de Pierre & Vacances/Center Parcs le 3 septembre 2018 : mener à bien la nouvelle stratégie dessinée par le groupe et baptisée « Ambition 2022 ». L’objectif de ce plan ? « Renforcer la croissance de nos bénéfices et changer nos manières de travailler », explique Oliver Brémond.
Pour y parvenir, et donc mieux répondre aux attentes d’une clientèle qui doit s’internationaliser, le groupe veut d’abord améliorer son offre. « Cela passe d’abord par la rénovation de notre parc touristique. 450 millions d’euros seront investis d’ici 2022 pour poursuivre la montée en gamme de nos hébergements et ainsi avoir un meilleur prix de vente », explique Olivier Brémond. L’amélioration du parcours client, via les outils digitaux notamment, permettra également de mieux valoriser l’offre de Pierre & Vacances.
Le volet tourisme a aussi sa stratégie
Pierre & Vacances/Center Parcs, toujours présidé par son fondateur Gérard Brémond, va également déployer de nouveaux concepts, de nouvelles marques, dans tous les pays où il est déjà implanté (France, Espagne, Benelux, Allemagne) et dans de nouveaux territoires (Scandinavie, Suisse, Italie, Chine). D’ici à 2022, 25 000 lits supplémentaires devraient être créés. Les performances du groupe devront également s’améliorer avec une meilleure commercialisation – notamment grâce à la data – et la réduction de 8% des coûts du siège… « mais sans plan social », assure Olivier Brémond. Le groupe souhaite ainsi faire plus, avec moins de moyens, en misant sur l’optimisation des achats par exemple.
« Nous devons rester offensif pour garder notre leadership », poursuit Martine Balouka-Valette, directrice générale du Tourisme chez Pierre & Vacances/Center Parcs. En effet, quatre axes prioritaires aux objectifs précis ont été définis pour la branche Tourisme du groupe fondé en 1967. « D’abord, nous voulons accélérer la digitalisation et l’innovation, en développant notamment les ventes web et mobile », précise Martine Balouka-Valette. En 2022, Pierre & Vacances veut engranger 55% des ventes sur le web (contre 50 actuellement) et 30% via le mobile (contre 16% en 2018). Via l’exploitation de la data, les clients se verront aussi proposer plus de parcours clients personnalisés… permettant au groupe d’engranger 15 millions d’euros supplémentaires. Enfin, pour le volet innovation, Pierre & Vacances va notamment lancer un programme de partenariats avec les start-up.
3 milliards de volume d’affaires en 2022
Pierre & Vacances, qui veut passer de l’échelle européenne à l’échelle mondiale, va également rajouter 19 destinations à son catalogue d’ici à 2022. Chaque marque du groupe sera concernée (Pierre & Vacances, Center Parcs, Adagio, Maeva.com) avec l’ajout de résidences, de campings, de destinations à la production du groupe. « La taille est l’un des éléments clés. Nous voulons réaliser 70% du chiffre d’affaires à l’étranger en 2022 », chiffre Martine Balouka-Valette. Sur le volet « Expérience client », Pierre & Vacances nourrit aussi de grandes ambitions avec le lancement de nouveaux concepts (Lifestyle by P&V, appartements connectés pour Adagio, développement des logements insolites, …).
Par ailleurs, le groupe veut élargir ses propositions d’expériences, et accroître son chiffre d’affaires « Services et Expériences » de 35% sur 4 ans en lançant différents services (la conciergerie My Little Pierre, l’enrichissement de Make My Day, la vente d’offres packagées, …).
De nombreux projets conduiront donc la stratégie de Pierre & Vacances/Center Parcs, qui devrait animer le marché français et international avec Ambition 2022. « D’ici 4 ans, nous envisageons un volume d’affaires de 3 milliards d’euros », se languit Gérard Brémond en guise de conclusion.
Toute cette stratégie est mise en place pour permettre un retour à une rentabilité durable, selon Olivier Brémond. Le chiffre d’affaires des activités touristiques s’élève à 1 356,5 millions d’euros sur l’exercice 2017/18, en croissance de 4,1%.
Sur son exercice 2017/2018, le groupe réduit sa perte à 45,9 millions d’euros, contre 56,7 millions l’année dernière. Son résultat opérationnel courant se fixe à 9,1 millions d’euros.
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