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Laurent Abitbol (Marietton) : nous voulons 150 agences d’ici fin 2013

Le directeur général de Marietton Investissements dresse les grandes lignes de la future organisation de l’entreprise après son acquisition du groupe Ailleurs, signée le 26 octobre dernier. Et donne déjà quelques pistes sur de nouveaux développements…

L'Echo touristique : L’objectif, fixé depuis 2008, de Marietton Investissements était d’atteindre 250 millions d’euros de CA en 2013. Avec le rachat du groupe Ailleurs, vous serez au-delà. Cette acquisition marque-t-elle la fin de vos opérations de croissance externe ?

Laurent Abitbol : D’ici l’automne prochain, oui. Mais de nouvelles acquisitions sont à prévoir fin 2013. Le LBO que nous avons signé en 2007, pour cinq ans, avec le fonds d’investissements Siparex va être reconduit, et il associera également une banque d’affaires très connue [Rothschild, selon nos informations, ndlr]. Elle va prendre 30% de notre capital, qui s’élève à 23 millions d’euros après le rachat du groupe Ailleurs, la famille Abitbol restant toujours majoritaire. Or, les fonds adorent la croissance externe. Ils souhaiteraient par exemple que nous disposions d’un réseau de 150 agences l’an prochain. Aujourd’hui nous en avons 87.

Où comptez-vous chercher ces nouvelles agences ?

Avec la reprise d’Ailleurs, on couvre tout le sud-est de la France, de Dijon à Marseille, et nous avons deux points de vente à Paris. Notre objectif serait de nous développer sur Paris et Nantes, où nous avons beaucoup de charters, via le rachat en priorité de mini-réseaux.

L’intégration des 55 agences du groupe Ailleurs débouchera-t-elle sur la création d’une enseigne commune ?

Pourquoi pas… J’aime beaucoup la marque Ailleurs. Ce qui n’empêche pas que, dans tous les cas, nous resterons adhérents d’AS Voyages. D’autre part, les 10 franchises Carrefour Voyages conserveront aussi leur enseigne, ce qui évite les doublons qu’il aurait pu y avoir avec certains points de vente MNV, qui sont sous enseigne AS.

Comment comptez-vous organiser le pôle production ?

Ce n’est pas encore défini, mais ce le sera au 31 décembre prochain. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de fusion des marques. Voyamar et Aerosun n’ont fusionné [cette année, ndlr] qu’après avoir cohabité pendant quatre ans. Ailleurs demeure donc, avec ses brochures. Ceci dit, nous avons certaines destinations en commun, ce qui est coûteux en pages de brochure. La logique voudrait par exemple que tout le bassin méditerranéen en charter revienne à Voyamar Aérosun et qu’Ailleurs s’occupe du long-courrier.

A propos d’économies, comptez-vous mettre Ailleurs au régime sec ? Le groupe était bien moins rentable que le votre…

Le groupe Ailleurs est à l’équilibre. Cela veut donc dire que nous l’avons acheté moins cher que s’il avait gagné beaucoup d’argent. Ensuite, il faut voir les choses dans leur ensemble. Nous ne taillerons pas dans les effectifs car le personnel est bon et il y a de multiples économies à faire ailleurs. Par exemple, chaque groupe avait son stand à l’aéroport ; à l’avenir nous n’en aurons plus qu’un. D’autre part, les agences Ailleurs vont se mettre à vendre les produits Aérosun/Voyamar et vont apporter du remplissage sur nos charters. Et puis il y a des économies d'échelle à faire sur les frais généraux, les contrats d’assurances, etc… A la fin de l’année, cela représentera déjà un gain de 300 000 euros.

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